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J’en n’ai pas de village, moi, pour élever mon enfant
Crédit: Cherylholt/Pixabay

Le week-end dernier, je suis allée en visite dans mon petit patelin. Pour ce bref séjour, j’ai pu voir ma mère (trop rapidement) et passer un moment en famille du côté de mon père. J’ai vu Fils jouer avec ses grands-parents et sa cousine du même âge. J’ai vécu mon premier laisser-aller de la routine en me disant que, ben oui, une sandwich à la crème glacée après souper, c’est correct !

De voir Fils courir, rire et jouer avec sa cousine du même âge. Le voir virer fou tellement qu’il a du fun… De voir mon père faire faire des culbutes à Fils et le bercer en chantant des comptines après le bain m’a fait chaud au cœur.

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Par contre, le lendemain, en repartant vers la « grande ville », j’ai eu le cœur gros.

Je n’ai pas MON village pour élever mon fils. Mes parents vivent suffisamment loin pour que la distance me brime de cette proximité et de la possibilité de fonder des relations aussi privilégiées avec MON monde.

Jamais je ne pourrai appeler ma mère pour dire : « Je suis prise au boulot, peux-tu aller chercher Fils? » Ou simplement : « Hey! Ça te tentes-tu de le prendre 1 h, j’aimerais aller au gym. Ou juste pour venir le voir… »

Il est impossible d’avoir des visites spontanées. Ils ne pourront pas aller voir le p’tit à un cours de piscine ou pour la pièce de théâtre de l’école un mercredi après-midi. Il sera difficile de créer des traditions dans son univers, parce que nous sommes loin.

Ça n’enlève absolument rien à ma belle-famille que j’aime, mais on dirait que j’ai réalisé que ma famille à moi sera un peu étrangère à mon fils, et ça me fait mal.

Savoir que la proximité n’est pas possible et comprendre que la seule chose que je peux faire est de multiplier les occasions pour les voir et « hypothéquer » mes week-ends avec de la route, courir pour faire la planification de la semaine le dimanche soir et rentrer encore plus cernée au travail le lundi.

Heureusement, Facetime existe, mais c’est pas pareil, ça me fait mal et j’ai juste l’impression qu’il faut que je vive avec.

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Les petits moments avec eux seront en qualité et non en quantité, et, chaque fois, au chemin du retour, j’aurai le cœur gros.

Fait que, j’en n’ai pas, de village, pour élever mon enfant. Je pense qu’on fait bien ça, mais quand même, ce n’est pas facile de le réaliser.

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