On parle beaucoup du Terrible Two ou du F*cking Four. Chacun sait que ces années à éduquer un enfant en bas âge ne sont pas faciles. On lit des articles et des livres qui expliquent la communication avec les tout-petits, leur besoin d’autonomie ou encore toutes les méthodes possibles pour vivre au quotidien avec la crise du bacon de la chose âgée de 2 à 4 ans.
Récemment, je lisais Au cœur des émotions de l’enfant de Isabelle Filliozat. Elle explique dans son livre le principe de distorsion qui est au cœur des émotions des bouts de chou. La peur du grenier peut se transformer en un grand loup caché dans le noir, une crise pendant un repas peut dissimuler un désir d’attention et un refus d’aller à la garderie peut être un besoin de réconfort. Bref, lorsque le bambin n’arrive pas à exprimer ou à comprendre ses émotions, il va évacuer ce sentiment autrement. Généralement : la crise du bacon. Il se sent incompris et le parent, lui, essaye de maîtriser son propre énervement devant son comportement difficile.
La vérité, on va la dire. Tout cela, c’est bien beau, mais ça n’empêche pas que ça prend un truckload de patience pour survivre à ces années-là. Ne soyez pas pressés, parce que votre patience sera testée par TOUS les détails de votre quotidien. De l’habillage du matin jusqu’à la fourmi qui traverse le trottoir en captant l’attention de votre enfant devant la garderie (t’sais, c’est cute… mais c’est long). On les aime nos petites terreurs, mais des fois on aimerait qu’ils viennent équipés de micropuces contrôlables pour écouter nos consignes dès la première fois qu’on les dit. Nos vies de parent seraient tellement plus simples. #IdéeDeGénie
Notre combat du moment avec notre bibitte à nous (parce que chaque jour est un délicieux nouveau défi), c’est le sommeil. L’été s’est pointé avec sa pluie et sa grisaille laissant entrer, malgré tout, une lumière coriace dès l’aurore jusqu’à tard le soir. Cette lumière est tout aussi envahissante au moment du coucher que peut l’être notre fiston lui-même. Nous avons tous les moyens possibles pour l’aider à s’endormir : l’horloge lumineuse annonçant le jour et la nuit, la toile noire de fenêtre bloquant la lumière, les pictogrammes, les routines, le système de récompense, les chansons, les livres, les bisous, les câlins et j’en passe. Oui oui, je suis une maman attentionnée même quand je m’énerve… Je lis, je questionne et j’essaie différentes méthodes. C’est ça pour moi chercher l’é-qui-li-bre entre l’amour et la patience. Il faut essayer plusieurs approches avec amour jusqu’à ce qu’il ferme ses jolis yeux pour (enfin) nous sacrer la paix nous donner une petite pause.
Ça me prend tout ce que j’ai d’énergie en ce moment, mais il faut que je me répète que c’est seulement une période difficile. Bref, la morale de cette histoire : ne lâchez pas les mamans, que la patience soit avec vous! De mon côté, je vais essayer un bon bain chaud avec chandelle… GRAND besoin de zénitude ce soir.