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Histoire de phlébite – Partie 2 : Ma grossesse sous anticoagulants
Crédit: Vanessa Brassard

Avant tout…
Dans la première partie, j’ai terminé mon texte en vous disant que je ne devais plus avoir de conséquences de ma phlébite jusqu’au moment où je voudrais avoir des enfants. C’était en partie vrai, mais j’ai tout de même noté quelques changements ces dernières années :

  • Je ne peux plus courir de longues distances sans sentir une grosse pression dans ma jambe gauche. En gros, toute activité physique qui requiert la collaboration de mes jambes est une difficulté pour moi.
  • Quand je prends l’avion ou lorsque je fais un long trajet en voiture, je dois être anticoagulée. Heureusement, il existe maintenant une option par voie orale, le Xarelto (YÉ!), mais elle est incompatible avec la grossesse et l’allaitement, parce qu’aucune étude n’a encore été faite sur son incidence sur le fœtus ou le bébé.
  • Comme je ne pouvais plus prendre la pilule contraceptive, j’ai eu deux stérilets Mirena. Le premier 5 ans, le second 2 ou 3 ans, je l’ai fait enlever en vue de ma grossesse. J’ai eu pas mal d’effets secondaires, surtout pour le deuxième (sautes d’humeur, prise de poids de 40 livres environ, pas de menstruations pendant plusieurs années et seins qui ont doublé de volume). 

Maintenant, parlons de ma grossesse!
Le jour où on a souhaité concevoir notre premier enfant, j’ai pris mon rendez-vous pour faire enlever mon stérilet. Je me suis aussi fait faire une prescription pour voir une hématologue spécialisée dans les grossesses sous anticoagulants. Après le retrait de mon stérilet, on a attendu le retour de mon cycle normal, ça n’a pas été très long, un mois. Je suis tombée enceinte le mois suivant. 

On m’a prescrit du Fragmin, je devais me piquer tous les jours jusqu’à ma 35e semaine de grossesse. Ensuite, c’était de l’Héparine, deux piqûres par jour jusqu’à l’accouchement, puis retour au Fragmin jusqu’à six semaines après la naissance de ma fille. 

J’ai eu une belle grossesse dans l’ensemble, malgré la fatigue, les maux de cœur et le fait que j’étais dans ma dernière session d’université. Sur Famille à bord, mon blogue personnel, j’ai écrit un article sur ma grossesse sur les bancs d’école où j’en parle en détail, donc je vous y réfère si le sujet vous intéresse puisque dans cet article, on aborde la phlébite.

Alors, je me suis piquée tous les jours et ce n’était vraiment pas une partie de plaisir. Je vous ai déjà parlé du fait que j’ai été hospitalisée plusieurs mois quand j’étais bébé et je pense que c’est de là que me vient ma phobie des aiguilles! Chaque jour, c’était un défi pour moi de faire ma piqûre. Heureusement, la panique a fini par s’estomper au bout de quelques semaines! 
 


Crédit : JP Canta

Quelques jours après mon changement de médication de la 35e semaine, j’ai commencé à avoir mal à la jambe où j’avais fait une phlébite. Je me suis rendue à l’urgence de l’hôpital où je devais accoucher pour me faire examiner. Après plusieurs heures d’attente, je n’avais toujours pas vu de médecin, alors nous sommes partis. Au matin, j’ai pris un rendez-vous d’urgence avec mon hématologue et j’ai eu une échographie de la jambe le jour-même. C’est une étudiante qui m’a fait mon examen. Elle n’a pas trouvé de caillot, et je pense que sa superviseure n’a pas investigué plus loin qu’elle. On m’a retournée chez moi.

Au fil des jours, la situation s’est aggravée. Pendant une semaine, je suis restée coincée chez moi, dans mon lit, parce que je savais que si je descendais les trois étages de mon immeuble, je ne pourrais pas les remonter. Après, ma grand-mère, qui était alors hospitalisée pour une opération au cœur, nous a prêté son appartement avec ascenseur.

À 38 semaines de grossesse, je suis retournée à l’hôpital, car ma jambe me faisait très mal. Ils m’ont fait un examen gynécologique (cherchez le rapport!) pour me dire que mon col n’avait pas bougé, et se sont contentés de me dire que je devais attendre d’accoucher. Selon eux, je devais avoir un nerf bloqué dû à la fin de ma grossesse, apparemment que ça se résorberait tout seul après mon accouchement. Le médecin qui suivait ma grossesse étant en vacances, je ne pouvais rien changer à leur décision de me retourner à la maison (encore).

À 39 semaines de grossesse, mon médecin est revenu de ses vacances. Il a accepté de me faire un stripping pour accélérer les choses et que j’accouche plus vite pour retrouver l’usage normal de mes jambes. Il a aussi contacté l’hôpital pour qu’on me planifie un déclenchement. Le stripping n’a pas fonctionné, mais on m’a admise à l’hôpital deux jours plus tard.

La suite dans la troisième et dernière partie, où je vous parlerai de mon accouchement et des semaines qui ont suivi. 

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