Mon séjour au pays de Mickey s’est vu teinté de la perte de notre fidèle Nounours qui a quitté l’aventure, au beau milieu d’une mer de touristes. Je suis revenue d’Orlando, bredouille, après trois très longs appels et une visite au service des objets perdus de Disney. J’en faisais une affaire personnelle : comment avais-je pu l’égarer? J’avais « failli » à ma tâche de maman-pieuvre qui doit gérer à la fois l’enfant, la gourde, la crème solaire, l’itinéraire et les sacs à dos. J’aurais dont dû avoir un second exemplaire de cet ourson archiprécieux aux yeux de Fils.
J’aurais dont dû.
J’ai cherché mes mots lors que Fils m’a demandé si c’était parce que Nounours ne l’aimait plus qu’il était parti. Sa peluche de remplacement avait fait le travail pendant notre séjour, mais je voyais un voile dans ses yeux lorsqu’il évoquait le souvenir de son ami perdu. Grâce aux conseils d’une collègue de TPL Moms, j’ai bricolé une histoire de Nounours qui voulait demeurer un peu plus longtemps auprès de Mickey, car il n’avait pas essayé tous les manèges. Acheter du temps comme on dit.
D’abord, j’ai signalé l’ourson perdu à Kaloo, pour finalement apprendre que cette série n’était plus produite. Puis, faisant de moi une Carmen Sandiego, j’ai écumé les sites de petites annonces. J’ai mis des avis de recherche en ligne, car oui, des sites de spécialisent dans les avis de recherche de doudous et toutous qui ont quitté le domicile. J’ai googlé et re-googlé. Chaque fois, je tombais sur des boutiques en ligne qui n’avaient plus le modèle en stock. Et chaque fois, le petit sourire familier de Nounours, l’air de me narguer, me brisait le cœur.
Crédit : Vanessa Jourdain
Une nuit où je n’arrivais pas à fermer l’œil, comme par une intervention divine (parce que oui, j’ai AUSSI imploré Saint-Antoine-de-Padoue), je suis tombée sur une boutique en ligne de type « SOS toutous perdus ». Ô miracle. La bouille sympathique de Nounours, modèle K961301, y était à vendre, au prix régulier d’un Kaloo en magasin. Ma carte de crédit en mains, je finalisais la commande quand je me suis aperçue que l’entreprise ne livrait pas au Canada. Retour à la case départ.
Ça ne pouvait pas rester là : on envoie des astronautes dans l’espace, t’sais! J’ai écrit à l’adresse générale et rapidement, la très gentille propriétaire de cette entreprise m’a expliqué les raisons de ses contraintes de livraison, en proposant toutefois une solution : il faudrait livrer en territoire européen. (Insérer ici plusieurs mots d’église sonores).
Après avoir écrit à quelques amis, une collègue de travail m’a appris, par hasard, qu’elle s’envolait pour Paris cette semaine. Elle m’a confirmé que Nounours a bien été livré à son hôtel. Il passe d’ailleurs la semaine à faire des selfies dans la Ville Lumière. Fils le découvrira sous peu, dans la boîte aux lettres, avec un album photo de sa récente escapade.
Crédit : Isabelle Allard
J’avais raison de croire ce que dit Mickey : I believe in magic! L’amour d’une mère, han?
Avez-vous déjà fait des pieds et des mains pour retrouver un objet perdu?