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L’intimidation ordinaire : de la cour d’école à Internet
Crédit: Wokandapix/Pixabay

Je n’ai pas particulièrement aimé mon secondaire. D’une part parce qu’il fallait faire des maths et d’autre part parce que certains élèves ont commencé à me niaiser… dès la journée d’orientation, en fait.

J’ai été victime d’intimidation ordinaire. Pas tous les jours. Jamais violemment. Mais je me souviens de commentaires cons, de niaiseries, de jugements. Heureusement, j’avais une gang d’amies vraiment super, alors je me disais fuck off. Mais ces petites bitcheries m’ont laissé un goût amer quand j’y repense.

En lisant sur les insultes que les chroniqueuses reçoivent sur les réseaux sociaux, ça me fait penser à cette intimidation ordinaire. Pas criminelle, mais qui fesse à divers degrés. Je trouve ça plate de voir que même adulte, ça arrive. 

Est-ce qu’on peut réglementer les trolls? Je ne sais pas, je ne crois pas. Mais en parler, comme Josiane et d’autres le font, ça ne fait pas de tort. J’espère que ça fera du bien au contraire, et un wake-up call pour #LesGens, pour leur rappeler que se faire traiter de conne, au secondaire ou sur Internet, en personne ou via un écran, c’est pas fin.

C’est normal de ne pas être d’accord avec tout ce qui se lit sur Internet (le contraire serait étonnant en fait). Mais je ne crois pas qu’en prenant la parole en public, les chroniqueuses signent un contrat invisible stipulant que c’est ok de se faire lancer de la marde. Et dire « ça arrive toujours, c’est la vie » n’est pas un argument pour ne pas dénoncer cette pratique.

Parce que de l’intimidation, ordinaire ou non, criminelle ou non, ce n’est jamais acceptable, de 0 à 99 ans. 

P.-S. Je me souviens que mon statut a pris pas mal de gallons quand je suis arrivée en voiture à l’école en secondaire 5. Comme quoi, ça ne prend pas grand-chose. J’ai goûté toute l’ironie de la situation en pleurant de rire de retour chez moi, cette journée-là. 

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