Parents indignes, version française : quand trop c’est comme pas assez

J’ai reçu dernièrement deux petits livres à propos de parents indignes écrits par la Serial Mother Jessica Cymerman. Vous connaissez les Chroniques d’une mère indigne? Marc-André et moi-même avons lu une version française de ce type de courts billets humoristiques sur la parentalité. 

Journal intime d’une mère indigne
 

J’ai d’abord été attirée par la couverture du livre Journal intime d’une mère indigne, illustré par Nathalie Jomard, illustratrice hilarante que j’aime beaucoup. Ce livre semblait parfait pour le temps des Fêtes, aka, le moment où j’avais des pauses lecture de deux minutes entre deux « mamannnnnnnnnnn, je veux » ou « mamannnnnnnn » tout court (M-A n’a pas encore d’autres mots dans son vocabulaire).

On découvre dans ce journal intime la vie de Sophie, mère aux multiples défauts voulant devenir ZE maman parfaite. Elle nous raconte son quotidien avec ses trois enfants, son chien et son mari. En bonne mère indigne, Sophie vole le chocolat de sa progéniture en accusant le chien, crie des bêtises… et s’ennuie souvent de ses enfants. Du coup (oui, c’est voulu!), je me suis sentie vraiment une excellente mère.

Deux bémols cependant. D’abord, c’est un livre français, donc j’ai parfois eu du mal à comprendre le quotidien de la narratrice. Ensuite, trop d’indignité des fois… c’est comme pas assez. Ça en devient un peu beaucoup trop redondant. 

Journal intime d’un père indigne
 

Crédit : First Editions

Ce petit livre se veut surtout une satire de ce qu’est un père indigne. Le père de cette petite famille française tient un journal intime depuis l’arrivée de leur deuxième enfant. Le personnage principal est un adulescent pigiste pour des magazines de musique qui préfère conserver sa vie d’antan plutôt que d’embrasser la vie familiale. C’est avec ses « potos » qu’il préfère passer son temps, il ne demande qu’à dormir tard le matin, changer des couches est une corvée qu’il préfère déléguer la tâche à son aînée, bref, pas le père idéal disons.

Ce livre ne devait sûrement pas s’adresser à moi, ou du moins je ne suis pas le public cible, car je n’ai ri que deux fois tout au long du petit bouquin. La plupart du temps, je roulais des yeux tellement fort que j’ai exploré le fond de mes sinus. Je n’ai particulièrement pas aimé le passage où, tanné d’une vie sexuelle sur pause depuis la naissance du dernier, il utilise différentes techniques pour parvenir à satisfaire son désir : promesses vides, bijoux, mais surtout, il lui fait prendre de la tisane aphrodisiaque à son insu. C’est sans compter toutes les fois où il part sur la cruise au parc, à l’école (WTF dude?) ou à la pharmacie. En somme, je n’ai pas tant de bons mots pour ce livre puisqu’il n’est vraisemblablement pas adressé à moi. Toutefois, le format est intéressant et les quelques illustrations viennent enjoliver le livre.