Regardez la lune ce soir!

Souvent, quand je sors observer une super lune, je suis… super déçue. Mais celle qui est passée dans le ciel la nuit dernière (que vous pourrez aussi observer ce soir) était magique.

Je venais de coucher le bébé. J’ai donné le moniteur à mon amoureux, j’ai mis mon manteau et je suis sortie.

Je cherchais à me rendre dans un endroit sombre près de chez moi. Il y a un petit parc au coin de la rue qui n’est pas éclairé. Habituellement, dès que le soleil se couche, on n’y voit même pas le bout de son nez.

Ce soir-là, j’aurais pu m’y installer pour lire. Les structures de jeux semblaient illuminées, tout comme les arbres alentour. C’était la nuit parfaite pour écrire un poème, hurler comme un loup-garou, écouter le clapotis de la rivière, changer le monde… ou me changer, moi.

J’ai marché vers la plage. Plutôt, j’ai couru! Pour la première fois depuis un an, je me suis sentie libre de courir, sans avoir peur de faire mal à mon bébé, sans me sentir trop pleine dans ma grosse bedaine, sans avoir peur d’échapper mes organes. Pour la première fois depuis trop longtemps, j’ai éprouvé un grand sentiment de liberté. Un plaisir sincère à faire aller mes jambes l’une derrière l’autre. J’ai compris que la vie pouvait continuer comme avant.

Photo #SansFiltre prise avec mon iPhone.
Crédit : Rachel

Je suis arrivée à la plage et j’ai pris un temps pour me sentir bien dans ma peau. J’ai eu mal aux yeux à force de regarder la lune. Elle semblait me faire un grand sourire avec ses cratères si nets.

Je cherchais encore un endroit exempt de lumières artificielles afin de mieux observer notre satellite. Je suis entrée dans le bois, moi, une fille toute seule (on dira ce qu’on voudra, j’avais une petite frousse quand même). Je voyais le sentier presqu’autant qu’en plein jour.

J’ai pris des photos dont la clarté m’a agréablement surprise, mais qui ne valent rien comparées aux images imprimées sur ma rétine.