L’art de capturer des souvenirs

Dernièrement, j’ai accompagné ma fille dans une activité organisée par la garderie. D’abord, je dois dire que les éducatrices de la garderie de Blanche, et les éducateurs en général, font un travail exceptionnel, parce que de mon côté, après une simple matinée avec les enfants, j’étais complètement épuisée!

 
Ainsi, par un beau mercredi matin, nous nous rendons à la garderie, Blanche et moi. Lorsqu’elle réalise que maman reste, son visage s’illumine, elle devient super excitée et veut me montrer un tas de choses. Je me sens privilégiée de pouvoir être avec elle dans son quotidien, dans sa vie à elle. Tout à coup, nous sommes prévenues que c’est l’heure d’aller s’habiller et de prendre l’autobus scolaire direction le verger pour aller cueillir des pommes.

Arrivés là-bas, nous avons fait un tour de tracteur, joué dans des jeux gonflables, nourri des animaux et bien sûr, cueilli des pommes ; bien que les enfants en n’avaient pas grand-chose à faire des pommes, finalement! Entre deux pommiers, je voyais ma Blanche jouer avec Marc, lui enlever sa tuque, lui faire des bisous. Je la trouvais bien coquine d’agacer le plus bougon du groupe… J’aimais la voir avec les autres enfants, super sociable et souriante. J’aimais la découvrir sous un autre jour. J’ai peut-être moins aimé la voir bardasser les autres enfants pour faire respecter sa bulle… Bien que cela m’ait rassurée sur sa capacité à se défendre. Bon, je dois l’avouer, j’étais quand même fière de la voir se défendre, mais ça, je ne lui dirai pas!

Puis, sur le chemin du retour, Blanche et moi étions assises toutes les deux sur le premier banc en avant. Son visage tout illuminé et tellement contente de son premier tour en autobus, elle a posé sa toute petite main sur ma cuisse et a profité à fond de ce trajet. Et moi, j’ai gravé ce moment dans ma mémoire puisque j’ai compris à quel point il était précieux et important. Ma fille de deux ans, tellement fière d’être assise avec sa mère sur le premier banc de l’autobus jaune… J’ai réalisé que d’ici 10 ans, ce ne sera plus cool et que l’époque de la maman idole aux yeux de sa petite fille sera révolue. J’ai donc cette petite main sur ma cuisse et le sourire de Blanche bien gravés dans mon cœur.