Mea culpa, maman!

Depuis que je suis maman, je découvre la vie avec de nouveaux yeux. Parfois, c’est drôle, parfois, c’est angoissant. Mais, à chaque pas que je fais, j’ai toujours du mal à ne pas penser à moi quand j’étais petite… et à ma pauvre mère qui est passée à travers tout ça, elle aussi. Alors maintenant que JE SAIS, voici, pour rire (et pleurer un peu aussi), mon mea culpa à ma maman!
 
Je m’excuse pour toutes les fois où j’ai levé le nez sur ta cuisine, en disant « pas encore! » Je ne réalisais pas à quel point tu voulais juste notre bien en nous servant autre chose que des spaghettis au beurre, histoire qu’on découvre des aliments variés et qu’on mange équilibré.
 
Je m’excuse pour toutes les fois où tu parlais au téléphone avec une amie à qui tu n’avais pas parlé depuis longtemps et que, soudainement, je hurlais « MAMAN, MAMAN » ou que je te faisais un spectacle de danse.
 
Je m’excuse pour chaque fois où tu as été obligée d’écouter ces films que je connaissais par cœur, mais que j’écoutais quand même pour la 153^e fois.
 
Je m’excuse pour ces fois où j’ai insisté pour m’habiller en fluo, carotté et rose flash, avec les cheveux gaufrés, et que tu m’accompagnais quand même à l’école en ayant probablement envie de te cacher entre le mur et le papier peint.
 
Je m’excuse pour toutes les fois où je ne voulais pas me laver les cheveux. Sérieux, je m’excuse tellement là!
 
Pardon de m’être si souvent chicanée avec mon frère, et que ça te faisait sauter les plombs. Même si c’était TOUJOURS (hum!) de sa faute, maudit que ma voix criarde était fatigante. 
 
Je m’excuse pour tous les jours où je ne ramassais pas derrière moi. J’ignorais à quel point tu aurais aimé avoir une maison propre des fois, même juste pour quelques minutes.
 
Je m’excuse de t’avoir, chaque soir, appelée plusieurs fois à mon chevet pour des niaiseries, juste parce que je voulais étirer le temps. Je n’imaginais pas à quel point cette petite heure où tu étais enfin seule, à penser juste à toi, pouvait être importante.
 
Je m’excuse pour cette fois où, à 19 ans, j’ai pris le large pour aller vivre un an à l’étranger, en te laissant derrière moi et en te suppliant de ne pas me mettre de bâtons dans les roues. J’ignorais qu’une mère ne peut jamais vraiment gérer son inquiétude.  
 
Finalement, je m’excuse pour tous ces moments où je n’ai pas su reconnaître tous les sacrifices que tu as fait pour nous. Des amitiés, de l’argent, des activités, des voyages, des rêves… J’espère simplement qu’au bout du compte, ça en valait quand même la peine.
 
Je t’aime, maman!
 
 
Quel serait votre mea culpa à votre mère?