J’ai recommencé à travailler. Ça va plutôt bien. Bien sûr, il y a les désavantages que tout le monde connaît : s’ennuyer de son enfant, courir pour respecter la routine, faire les lunchs. J’ai quand même eu quelques déceptions auxquelles je ne m’attendais pas. Des petites nostalgies que permet le congé de maternité qui serait moins de circonstances au travail.
Porter une brassière tous les jours
Que la femme qui en porte une seule à la maison lève la main. Il ne doit pas y avoir beaucoup de main levée, c’est certain! J’étais tellement bien les lolos libres! Je salue les femmes capables de le faire en public, mais ce n’est pas mon cas. Alors le soutien-gorge fait maintenant partie de mon quotidien. Je l’apprivoise de nouveau, tranquillement, mais il a déjà fini dans ma sacoche à la fin de la journée. Oui! Je l’enlève parfois dans la voiture. Nous n’en sommes pas encore là dans notre relation.
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Laver mes cheveux
Laisser mes cheveux devenir sales sans avoir à sortir le lendemain est chose du passé. Parce que le lendemain, je DOIS sortir. Tous les jours. Ça veut dire avoir un semblant d’hygiène capillaire. C’est bien beau le shampoing sec ou la casquette, mais un peu d’effort pour le travail est nécessaire.
Délaisser mes pantalons de yoga
Troquer mes pantalons de yoga (ou linge mou, inclus aussi le bas de pyjama) pour des vêtements plus appropriés. Jusqu’à maintenant, la transition se fait doucement par l’entremise de leggings et de robes qui sont confortables. J’y vais en douceur pour ne pas provoquer de choc à mon corps et mon esprit.
Me lever avec un cadran
Je sais que je suis chanceuse, mon fils se lève aux alentours de 7 h 30, voire 8 h. Me réveiller au son de ses babillements était tellement plus agréable qu’une alarme de cellulaire froide et impersonnelle qui te rappelle qu’il est 5 h am. Enwaye debout la grande pis va couper tes légumes pour le souper de ce soir! C’est maintenant moi qui vais réveiller mon garçon avec mes babillements de maman. Il n’a pas l’air bien bien plus heureux que moi de se faire réveiller par autre chose que le lever du soleil et les chants des oiseaux.
Avoir une boîte à lunch
Chez moi, j’avais un garde-manger rempli, diversifié et un peu trop tentant parfois, je l’avoue. N’empêche que d’être limitée à ce que peut contenir ma boîte à lunch est un peu déprimant par moment. À la maison, je n’avais qu’à assouvir mes fringales selon mes envies. Au travail, mes envies grandissent et j’essaie de les faire passer en mangeant un yogourt. Ça ne fonctionne pas souvent, disons-le.
Le congé de maternité n’est pas toujours une partie de plaisir. Mais j’étais heureuse de me lever et vivre ma vie de malpropre, vêtue de mou, les seins au grand vent en mangeant des céréales pour dîner. C’est le résumé que j’en fais.