Bien sûr, comme tout le monde, le regard des autres m’importe (soyons honnêtes). Cependant, prendre soin de moi par de petits gestes n’a rien de superficiel. Je le fais pour me sentir sous mon meilleur jour. Cela me donne confiance en moi et me donne de l’énergie, surtout lors des épreuves éprouvantes de la vie; et, bien que cela procure un grand bonheur, devenir maman en fait partie.
C’est pourquoi, le matin de mars 2012 où j’ai commencé à ressentir mes premières contractions, je me suis fait couler un bain chaud. J’ai pris le temps de me laver les cheveux et de mariner avec des petits savons qui sentent bon. Comme un rituel de la dernière fois « avant que ». En route vers l’inconnu, vers notre première rencontre, j’avais envie de me sentir pas pire pantoute sur les 2,6 kilomètres qui séparaient la maison de l’hôpital.
Une fois rentrée à la maison avec mon bébé, j’ai tenté de toujours prendre quelques minutes dans ma journée pour me doucher et m’arranger yienqu’un peu. Que je reçoive de la visite ou non, que j’aille à la halte d’allaitement, refaire mes stocks de couches, prendre soin de moi effaçait autant un p’tit régurgit inattendu qu’une nuit plus difficile ou un coup de blues.
Devenir mère ne doit pas être synonyme d’oubli de soi. Ce serait mentir de dire que je n’ai pas eu de moment coton-ouaté-crème-glacée pendant ces 52 semaines. Mais les trente précieuses minutes que je ME consacrais étaient à la fois un moment de qualité que chum passait avec fils et un moment où je lâchais prise, seule derrière la porte de la salle de bain. Et quand je partais arpenter les rues du quartier en poussette, je croisais mon reflet dans la vitrine de la boulangerie, avec un petit sourire narquois, l’air de dire : « Hey, t’es pas pire pantoute! »
Y a-t-il une habitude « à moi, de moi » que vous avez conservée après être devenu parent?