Hier soir, ma fille s’est réveillée en pleurant. Doucement, je me suis levée pour aller la bercer tendrement. Un geste répété des centaines de fois depuis sa naissance et dont je ne me lasse jamais. Alors qu’elle sombre de nouveau dans les bras de Morphée, j’en profite pour la regarder dormir. Un geste qui n’a plus de secret pour moi. Elle, si paisible, le visage détendu collé sur maman. Mon cœur se gonfle de bonheur et d’amour encore et toujours pour elle. C’est à ce moment-là que j’ai une révélation.
Hier soir, en pleine nuit, alors que j’admire ma fille, la vie sur pause, je me dis que je suis fière de la mère que je suis. Que malgré les craintes, les doutes, les embûches, les crises, la fatigue et l’impatience, je réussis, chaque jour, à m’épanouir dans ce nouveau rôle que j’endosse depuis 17 mois. Je suis la mère que j’ai envie d’être, avec mes forces et mes faiblesses. Que ce soit à travers son regard pétillant, ses sourires complices, sa façon de me serrer dans ses petits bras ou simplement dans sa façon de s’abandonner entièrement dans mes bras, je sais qu’elle est heureuse et que son père et moi faisons un travail d’équipe formidable. Ce soir, dans mon cœur, j’en ai la certitude : je suis une bonne mère et je n’ai besoin de la confirmation de personne. Seulement de croire en moi. Tant que je veille aux intérêts et aux besoins de ma fille dans l’amour, le respect, la sécurité et la compréhension, je sais que je suis sur la bonne voie.
Crédit : Jean-Pierre Rose
J’ai la chance d’avoir un modèle de mère extraordinaire : présente, débordante d’amour, à l’écoute, créative, rassurante, dévouée, etc. et j’espère pouvoir devenir, également, pour ma fille, un modèle à ses yeux. J’ai envie qu’elle soit fière d’être ma fille comme je suis fière d’être celle de mes parents. Et ce soir, alors que je la regarde dormir sans soucis, j’ai envie de me dire que je suis sur la bonne voie. Éduquer ma fille selon mes valeurs, être à son écoute, la comprendre et combler ses besoins, parvenir à communiquer avec elle malgré son vocabulaire quasi inexistant, savoir où la chatouiller pour la faire rire, décoder ses mimiques, faire confiance en ses habiletés, faire ressortir le meilleur d’elle-même, l’aimer sans limites, et plus encore! Le tout sans cours et sans manuel d’instruction! Je me dis juste good job mom, keep it up!
Alors que je regarde ma fille dormir, la vie sur pause, je prends le temps de savourer cette petite tape dans le dos. Celle que l’on ne se donne pas souvent et que l’on reçoit rarement des autres. Celle d’être fière de soi, de ses choix et de ses décisions. Prendre le temps de s’arrêter, de contempler la vie, de se féliciter de ses bons coups et de se pardonner les moins bons.
C’est quand la dernière fois que vous vous êtes arrêté(e) pour vous féliciter d’un bon coup?