Dans notre famille, c’est papa qui était encore aux études quand notre fils est né. On pourrait croire que c’est plus facile dans ce sens-là que l’inverse. Eh non! C’est définitivement moins contraignant quand l’étudiant n’a pas à accoucher, mais « facile » n’est certainement pas le terme le plus approprié.
Ma grossesse et les études du chéri ont été faciles à conjuguer. Nous avons bien aimé la flexibilité de l’horaire universitaire, qui nous permettait d’assister ensemble à tous nos rendez-vous avec notre sage-femme. Chéri a aussi pu s’entendre facilement avec ses professeurs pour prendre deux semaines off suivant l’accouchement.
Le bout plus rock’n’roll est venu après la naissance de notre enfant, évidemment! La maîtrise de chéri aurait aussi bien pu s’appeler maîtrise-en-travail-d’équipe tellement TOUS LES COURS étaient basés sur des travaux plus ou moins longs à faire à deux, trois ou même quatre. C’est déjà pas simple en temps normal, mais avec un bébé, faire six rencontres d’équipe en deux jours, en plus des cours et du travail, c’est intense. Mais nous nous en sommes sortis vivants… or so! #AllTheTeamwork
Crédit : Giphy
Nous pensions que ça serait easy après le 29 avril, date de la présentation finale de l’essai. MAIS NON! Cette date marquait en fait le début du néant. Depuis toujours, au moins l’un de nous était étudiant. Les prêts et bourses rentraient à chaque mois (et ressortaient évidemment). Et nous savions ce qui nous attendait au tournant du mois suivant.
30 avril = SWEET NÉANT
Bon chéri, qu’est-ce qu’on fait astheure? Nous avions renouvelé notre bail. Il envoyait des CVs et travaillait encore à la librairie de l’université. Mes prestations de RQAP étaient notre principale source de revenus. #LivingTheDream
On nous a beaucoup dit de profiter de ces derniers moments de liberté. Oui, mais… sans argent? Sans savoir quand est-ce que plus d’argent allait rentrer? En ne sachant pas QUAND cette période d’incertitude allait finir, comment pouvions-nous réellement profiter de ce ô combien pas chaud début d’été?
Plutôt que de profiter de notre cour, nous comptions tout le temps nos sous. Nous évaluions nos options, regardions les jobs et échafaudions 1 000 plans B :
« Si je me suis pas trouvé de job à cette date, on fait ça. »
« Si ça vient pas avant la fin de l’été, je retourne à l’école. »
« On déménage là, on s’en va ailleurs, etc. »
Crédit: Maialisa/Pixabay
Chaque jour semaine, mon niveau d’anxiété augmentait. C’est que je n’aime pas l’incertitude et le néant. Je n’aime pas « pas savoir ».
Puis, un beau mercredi de mai, après un peu moins d’un mois d’attente, chéri a un retour de courriel pour une entrevue! Joie, exaltation, bonheur. Un premier pas vers la « vraie vie » d’adultes. Le hic (parce qu’il y en a un, t’sais) : l’entrevue est le surlendemain, à trois heures de route, pour une job qui commence… le 27 juin! Ouf.
On respire… et on plonge!
À suivre…