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Mon enfant préfère son père
Crédit: matazu/Pixabay
Même si je le voulais, je ne pourrais pas le nier : mon fils préfère son père. C’est évident, ça saute aux yeux! Ce n’est pas un sujet facile à aborder, c’est borderline, honteux. Ce sentiment de rejet me donne l’impression que j’ai manqué ma shot dans mon rôle de mère. C’est douloureux comme une grosse peine d’amour.
 
Ironiquement, lorsque nous apprenons que nous attendons un garçon, nous entendons souvent que ce sera inévitablement un petit « gars à maman »! FAUX! Ce n’est pas toujours le cas et OUI, je l’admets, je suis un peu déçue. Mon fils est un garçon à papa.
 
C’est en discutant avec d’autres parents que je me suis rendu compte que je n’étais pas la seule à vivre cette situation poche. Honnêtement, ça m’a rassurée un peu. Parce qu’évidemment, je me suis remise en question à plusieurs reprises : suis-je une bonne mère? Est-ce que mon fils m’aime? Qu’est-ce que j’ai fait de pas correct? Maudite culpabilité.
 
Depuis sa naissance, j’ai tout fait pour que mon garçon ne manque de rien et qu’il s’épanouisse pleinement. Mais SURTOUT, depuis 9 ans, je l’aime profondément (et il le sait). Certes, je ne suis pas une maman parfaite : un peu trop mère poule, parfois impatiente. Je l’oblige même à manger des légumes à l’occasion. J’avoue aussi que ses cartes Pokémon ne m’intéressent pas tant. Ceci étant dit, je suis toujours disponible pour le consoler, le cajoler ou prendre soin de ses petits (ou gros) bobos.
 
Il faut dire que, contrairement à mes filles, fiston a passé la majorité de sa vie en garde partagée. Malgré la séparation, il n’y a pas de guerre ouverte entre son père et moi. Il n’a jamais eu à choisir un clan. Néanmoins, le contexte familial est bien différent d’une place à l’autre. Ici, il a deux sœurs avec qui il doit partager mon attention, ses jouets et quelques petites tâches.
 
Chez papa, il est enfant unique pour le moment. Son père peut se consacrer entièrement à lui, contrairement à moi qui dois dealer avec trois enfants. Je peux également comprendre qu’il se reconnaisse plus en son père : ils ont beaucoup d’intérêts communs et après tout, ils sont du même sexe. C’est une question d’affinités, quoi!
Crédit : Waldryano/Pixabay
J’ai réalisé que peu importe ce que je ferai, ça ne changera probablement pas. C’est comme ça et je ne peux pas lui en vouloir. C’est arrivé sans que mon fils ne décide quoi que ce soit consciemment. Je dois apprendre à vivre avec cette situation et l’accepter même si ce n’était pas mon scénario de rêve. T’sais, rien n’est parfait dans la vie. Au fond de moi, je le sais qu’il m’aime!
 
Je ne veux pas qu’il sache que ça me trouble. Je veux simplement passer de bons moments avec mon grand, lorsqu’il est chez moi. Nous allons continuer à chanter en duo lors de nos trajets en auto, à rire et à avoir des petits moments privilégiés, juste à nous. Bâtir une belle relation et une bonne complicité mère-fils, c’est possible malgré tout. Il est (et sera) toujours celui qui m’a fait découvrir l’amour inconditionnel d’une mère pour son enfant.  #BigLove
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