Je fais mon coming out, je ne peux plus garder ça pour moi. Je DÉTESTE la course. Pas seulement la course, l’entraînement en salle aussi. Honte à moi, je sais. C’est tellement tendance, un esprit sain dans un corps sain.
Ne vous méprenez pas, je trouve plus que bénéfique pour la société de promouvoir des modes de vie sains. Le problème, c’est que j’ai parfois l’impression que ça devient une pression de plus sur nos épaules de maman débordée si l’on ne retire pas de plaisir dans ses activités. Et si je n’avais pas le désir de me forcer à les accomplir?
Que le sport soit un moyen de détente, un loisir, une façon de s’accomplir, de se dépasser pour certains, je le conçois très bien. Mais qu’est-ce que ça fait de moi si la course ou l’entraînement en salle n’est pour moi que corvée et torture?
Pourtant, quand je me regarde dans le miroir, je vous avoue que j’aimerais parfois le voir ce ventre ferme et découpé qui se pavane dans mon fil d’actualités Facebook, mais mon aversion pour l’activité physique prend toujours le dessus. Il faut dire que la plupart du temps je l’accepte ce ventre un peu plus mou.
Nous sommes tellement débordées pour toutes sortes de raisons dans nos rôles de mamans souvent additionnés de travailleuses, de cuisinières, de femmes de ménage et de spécialistes du réconfort. Pourquoi je prendrais MES moments, c’est quelques petites minutes de ma journée qui sont à moi et juste à moi pour m’adonner à des activités qui ne me plaisent pas?
Encore une fois, ne vous méprenez pas sur mes intentions, je connais tous les bienfaits de l’activité physique. Je comprends que prôner des pratiques saines sur les médias sociaux encourage les gens qui le désirent à se prendre en main. Pourtant, quelque chose me dit que je ne suis pas la seule à trouver que c’est un peu trop.Tant mieux si cela est fait sainement et surtout si cela est fait pour soi et avec plaisir. Je crois qu’il faut pourtant faire attention. Nous ne devrions pas dépendre de l’opinion des autres sur nos exploits exposés sur nos réseaux sociaux pour nous sentir bien dans notre peau.
Je le dis et je l’affirme, je n’aime pas courir, je n’aime pas l’entraînement en salle, et je n’ai pas l’intention de m’y mettre si ma seule motivation est la pression que je me mettrais sur les épaules pour atteindre les standards de minceur et de mise en forme imposés par la société.
Ressentez-vous parfois de la pression face à la tendance actuelle de mise en forme?