Deux Canadiens errants (dans la joie et l’allégresse!)

Au printemps me vient toujours cette intense envie de partir faire un petit voyage. Malheureusement, les fonds ne sont pas souvent à la mesure de mes envies. Pour cette année, j’ai dû voir petit, tout petit, mais quand même bénéfique!

J’ai opté pour une journée maman-Belette à Ottawa. La Capitale ne m’excite pas beaucoup d’habitude,  mais une exposition au Musée des beaux-arts du Canada m’a convaincue de faire le trajet en bus. Je voulais montrer certaines œuvres à mon fils et juste changer d’air avec lui. Étrangement, quand je parlais de ma virée canadienne à mon entourage, on me disait d’emblée que j’étais courageuse… Je me demandais un peu pourquoi et je redoutais qu’il y ait quelques complications et j’avais peur de ne pas être assez clairvoyante pour les anticiper. Mais bon, qui vivra verra!

Outre le Musée, je n’avais pas vraiment d’autres buts précis avec ma Belette. Mais quand je lui ai parlé de mon projet, il m’a tout de suite demandé d’aller aussi voir un château. Heu… Ok… 

– Est-ce que le Parlement, ça t’irait comme château?
– (et comme il n’a que deux ans et demi) Oui!

Le Parlement s’est donc transformé en château le temps d’une journée. Au final, après discussion avec la Belette, nous avions trois choses à faire à Ottawa :

1. Voir un château
2. Aller au Musée des beaux-arts du Canada
3. Manger une crème glacée

Je ne voulais pas avoir un horaire trop chargé et nous laisser de la place pour l’improvisation (ou les imprévus!). C’était important pour moi d’y aller à son rythme à lui. De faire des choses dans lesquelles il y trouverait aussi du plaisir. Je l’avais préparé quelques jours à l’avance : je lui avais expliqué que nous allions prendre un gros autobus pendant longtemps, APRÈS, le château, APRÈS, le Musée et APRÈS, la crème glacée. C’est un horaire qu’il me répétait souvent et avec lequel il semblait tout à fait à l’aise.

Le résultat a été tout à fait agréable. Nous n’avons pas été stressés par le temps et nous avons rempli les trois missions de notre journée avec succès!

Pour que la journée aille rondement, j’avais quand même mis quelques atouts dans mon sac à couches :

– Deux ensembles de vêtements de rechange (j’aime mieux le changer que de lui demander de faire attention en mangeant sa crème glacée au chocolat)
– Beaucoup de petits livres mous pour l’autobus (plus légers et faciles à mettre dans un sac)
– Du papier à dessin et un crayon (ça passe toujours le temps)
– Plusieurs collations : comme je n’ai pas un mangeur et qu’il est difficile de trouver quelque chose qu’il aime (à part la crème glacée), j’ai amené quelques purées en sachet, ses barres tendres préférées au beurre d’arachide, des craquelins et du chocolat au cas où un moment de désespoir surviendrait (mais je n’en ai même pas eu besoin!)
– Une fidèle couverture Aden + Anais : que ferais-je sans elles?

Et la tablette me direz-vous? Je l’avais aussi en cas d’extrême besoin, mais je tenais à éviter de l’utiliser au maximum. Il n’a même pas su que je l’avais amenée! Les deux heures trente d’autobus peuvent paraître longues, mais au final, nous avons parlé lui et moi, regardé le paysage qui défilait vite vite vite et joué au fantôme sous sa couverture (non, il n’a pas dormi, ni à l’aller, ni au retour!).

Au final, je ne trouve pas que cette petite journée nécessitait quelconque courage, seulement un peu d’organisation et de la souplesse d’esprit. Je le confirme donc, c’est à la portée de tous et toutes!

À go, on part en journée parent-Belette! Go!