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À cause du gouvernement Couillard, nous ne pourrons plus « choker » la garderie
Crédit: Josiane Stratis

Je suis travailleuse autonome. En fait, je me déplace, la plupart du temps, au bureau de 10 h à 5 h 30 du lundi au vendredi. Chaque job a des avantages et des inconvénients. La mienne a beaucoup, beaucoup d’avantages maintenant, dont celui de pouvoir travailler d’où je veux (Internet est partoooout).
 
J’ai choisi d’avoir un emploi comme ça surtout parce que c’est vraiment bon pour la conciliation travail-famille. Si mon enfant est malade, je reste chez moi avec lui. Si jamais j’ai beaucoup travaillé dans les dernières semaines, je peux prendre une journée à ne rien faire chez moi (sauf rattraper mes courriels) pour prendre du temps avec mon gars.
 
Sauf que maintenant, chaque fois que je prends une journée à la maison avec mon gars, parce qu’on se lève trop tard, qu’il est malade ou que je veux simplement profiter de sa présence près de moi, je mets mon CPE dans la merde. Et ça, je trouve ça vraiment plate.
 
Mon CPE m’a littéralement permis de souffler un peu quand j’ai dû recommencer à travailler tout en n’ayant pas eu de congé de maternité et des dettes par milliers de dollars. Mon CPE, c’est ce qui permet à notre petite famille de réaliser nos rêves de grands, de nous réaliser en tant que personne tout en donnant un environnement sain et amusant à notre enfant (avec un menu de repas sur la coche).
 
Mon CPE  doit subir les contrecoups des libéraux à chaque nouvelle politique d’austérité, parce que couper dans l’éducation des enfants, ça paraît mieux pour les baby-boomeurs qui votent pour eux.
 
En tant que parente, je dois faire des choix, soit je passe du temps avec mon enfant et je paie plus cher pour un service qui me sert à travailler et à payer plus d’impôts, soit je ferme ma gueule pis je rentre mon enfant à la garderie chaque jour de la semaine pour que les quotas soient remplis.
 
Un parent a maintenant droit à 52 jours d’absence sur les 261 disponibles pour garder son enfant. De ça, on enlève les 12 journées pédagogiques, les 4 semaines de vacances (deux semaines à Noël et deux semaines l’été) et il ne reste que 20 jours de maladies et de journée familiale. 20 jours.
 
Si les CPE ne garantissent pas le 80 % de présence requis, ils perdent 1 % de subvention par pour cent de moins. Ça représente 6 970 $ par pour cent. Nous avons peine et misère à récolter les 4 000 $ nécessaires pour remplacer le congélo de nos petits cette année.
 
Mon garçon a eu une conjonctivite la semaine dernière, nous avons manqué trois jours de garderie. Il me reste 17 jours dans la prochaine année pour prendre soin de lui, sinon, je devrais couper les vacances, ou alors, je participe à faire perdre de l’argent à mon CPE qui me permet d’aller travailler sans y passer toute ma paie.
 
Je trouve ça dégelasse de faire ça à nos CPE, c’est un tellement gros manque de considération pour le travail exemplaire qu’ils font avec des budgets vraiment bas. Je suis tannée que les plus pauvres doivent se serrer encore plus la ceinture parce que nos dirigeants veulent bien paraître devant les baby-boomers.
 
Et tout ce que je souhaite, c’est qu’on se souvienne ensemble, lors des prochaines élections, que le gouvernement libéral fait tout pour nous essouffler et qu’il n’a tout simplement pas à cœur le développement économique de la classe moyenne et des parents.
 
Monsieur Couillard, à cause de vous, je ne peux pas manquer de garderie et ça, je vais vous en vouloir très longtemps.

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