C’est une décision qui allait de soi pour moi. Ça sonne bien pour mon cœur et mon âme. Ce n’est pas compliqué, je ne souhaite pas d’autre enfant. Point. Est-ce qu’il y a un double sens? Un mot caché dans ma phrase? On dirait que certains pensent que oui.
Pourquoi est-ce si difficile d’affirmer ne vouloir qu’un seul enfant? Pourquoi on se fait automatiquement dire « ah, mais attends dans 3 ans, tu vas voir… »
Je vais voir quoi? Que j’ai soudainement le goût? Que je suis amnésique et que je ne me souviens pas de tout ce que ça implique, les premiers mois d’un bébé? Que je veux encore me taper des nuits blanches, un baby-blues, une adaptation difficile et de l’anxiété généralisée? Non merci. Ça ne me tente pas pantoute.
C’est peut-être à cause de l’attachement avec ma fille qui a été lent à démarrer qui agit comme un élément répulsif. Ou encore, le manque de sommeil non volontaire qui m’a traumatisée. Ou peut-être le fait d’avoir eu tout un choc sur le fait que la douleur est intense dans un accouchement naturel. Ou bien c’est un mélange de tout à la fois. Je n’ai juste pas le goût.
J’aime bien notre dynamique actuelle, le fait d’avoir tout mon temps avec ma fille. J’adore prendre le temps d’être avec elle uniquement. J’aime la voir évoluer à son rythme et m’y être entièrement dédiée jour et nuit. N’avoir qu’elle à penser. Une seule bambine à s’attacher. Moi, ça me plait cette situation-là. J’aime ça. J’ai le goût aussi de retrouver un certain apaisement et une vie plus tranquille dans quelques années. Je n’ai pas envie d’avoir deux personnes, ou même trois qui me feraient m’inquiéter la nuit et me lever encore plus tôt le matin. Je ne veux pas des chicanes et des cris. J’aime ça moi, la vie paisible. J’aime ça moi, le silence. J’aime ça juste prendre le temps. Avoir du temps.
Suis-je la seule qui aspire à n’avoir qu’un seul enfant?