Entre l’âge de 12 ans et 15 ans, il fait plusieurs centres d’accueil et plusieurs fugues. La drogue fait son entrée dans sa vie et c’est à ce moment que tout déboule. Ses comportements changent et ses actes criminels s’amplifient. Une journée, il est impliqué dans un conflit et se retrouve avec 71 chefs d’accusations contre lui, notamment séquestration, tentative de meurtre, vol qualifié, voie de faits graves, etc. Son monde vient de s’écrouler.
Il est à ce moment condamné à 14 ans de prison et à l’intérieur des murs, la vie est loin d’être rose. Il fera la prison de Cowansville, Donaconna, Drummondville, Ste-Anne-Des-Plaines et Bordeaux. Sa colère et les troubles de comportement ne cessent pas du jour au lendemain, même en prison. La violence prend alors beaucoup de place et l’alimente.
Il est impliqué dans des émeutes, dans des batailles, dans des coups organisés et des actes violents. C’est à l’intérieur des murs que son appartenance à un groupe extrémiste raciste commence. Il devient alors affilié au groupe des W88S, qui est une branche de suprématie blanche (à ne pas confondre avec les Skinheads).
Après 7 ans derrière les barreaux et pendant les 7 mois et demi où il vit au « trou », Éric veut se reprendre en main et changer son mode de vie afin de s’offrir une meilleure vie. Il finit son secondaire en prison, suit un programme intensif sur la violence, un programme sur l’estime de soi, un programme de gestion de stress, un programme pour les affiliations, un programme de connaissance personnelle, un programme national en toxicomanie. Il se présente à tous les meetings AA, NA, CA, et il suit une formation en gestion de l’agressivité.
Il lit beaucoup de livres sur le mieux-être, la spiritualité, la positivité et la confiance en soi. Comme quoi quand nous voulons un changement, tout est possible. Éric a maintenant comme projets de garder son emploi actuel, de respecter ses conditions, d’avoir des enfants, de se marier, d’apprendre à économiser, de continuer d’aller à ses meetings; d’apprendre à vivre en société.
L’histoire d’Éric en est une parmi d’autres. Des fréquentations douteuses, des affiliations aux gangs ou de mauvaises influences guettent nos jeunes, peu importe le milieu d’où ils viennent. Il est important de croire en ces programmes pour une meilleure réussite de réinsertion sociale dans nos sociétés, et leur donner une seconde chance.
Croyez-vous en la réhabilitation sociale des ex-prisonniers?