Ma fille va avoir deux ans dans encore quelques mois et la nostalgie commence à envahir mon cœur de maman. Après ma première grossesse, je ne voulais pas recommencer parce que celle-ci m’avait laissé un goût amer (au vrai sens du terme puisque j’ai vomi les neuf mois durant). Aussi, mon premier accouchement ne m’avait pas émerveillé, je vous laisse découvrir pourquoi ici. Sauf que, par un beau matin d’automne, un doute a envahi mon esprit. « Suis-je de nouveau enceinte ? »
Surprise ! Deux petites lignes roses sont apparues bien clairement sur le bâton en plastique. L’affaire, c’est que je ne voulais pas de ce bébé. Je ne voulais pas recommencer. Je ne voulais pas diviser mon attention en deux.
Après plusieurs discussions et beaucoup de pleurs, ma décision avait été d’avorter. Je n’aurais pas de deuxième enfant, c’était mon choix et je me croyais sûre à 100%.
Mais le destin a décidé de faire chavirer mon cœur lorsque je me suis présentée à l’échographie de datation. D’ailleurs, je remercie encore la personne qui m’a prise en charge de ne pas avoir porté attention à la note « IVG » marquée d’un fer rouge dans mon dossier.
Je la remercie d’avoir été si enjouée à l’idée de me montrer l’humain que j’avais dans le ventre depuis déjà treize semaines. Son petit cœur battait et sa silhouette étaient là. Et je suis aussitôt tombée amoureuse.
Ma deuxième grossesse a été remplie de douceur et de mouvements fluides du petit être qui désirait me montrer qu’il était bien là. Quand le temps est venu d’accoucher, mes contractions étaient rapprochées et sans trop de douleur. Je travaillais en team avec mon bébé et le papa.
Je n’ai pas eu d’infirmière collée sur moi. Elles ont respecté mon intimité et étaient là uniquement pour me masser, me faire couler un bain, m’encourager à chaque contraction. C’était calme, serein et c’est après trois poussés que je tenais ma fille, ma petite Abby-Gaëlle. Ce nom que j’avais en tête depuis mon enfance après avoir visionné à maintes reprises La petite Forêt.
Elle me souriait, pis pendant un instant, je me suis dit dans ma tête, j’ai failli…De quoi se dire que chaque grossesse est différente.