D’aussi loin que je me souvienne, ma confiance en moi a été défaillante. À l’école primaire et au secondaire, j’ai vécu du rejet. J’étais également très timide. Tellement, que j’avais peur de téléphoner pour commander une pizza, par exemple. Heureusement, ça s’est tassé en vieillissant. N’empêche que je suis encore plutôt réservée et j’ai besoin d’analyser les gens avant de m’ouvrir. Une sorte de protection j’imagine.
Aujourd’hui encore, quand vient le temps de faire ma place dans un groupe, au travail et un peu partout, je doute souvent de moi. Je veux faire bonne impression. Ne pas prendre trop de place. Je veux plaire. Je me demande si je suis assez intelligente, assez compétente, assez gentille, assez tout.
Je trouve difficile de demander de l’aide par crainte de déranger. Ainsi, je m’en mets souvent trop sur les épaules. J’ignore d’où mon manque d’estime vient, mais je sais une chose : je veux éviter que mes fils souffrent de problème de confiance en eux comme moi.
Je veux leur apprendre à croire en eux, en leurs capacités. Je veux qu’ils connaissent leurs forces et leurs faiblesses afin de s’en servir intelligemment. Je veux qu’ils aient confiance au moment de prendre la place qui leur revient. Je veux qu’ils soient capables de demander de l’aide sans avoir peur de déranger.
Mais comment leur transmettre quelque chose que je n’ai pas?
Selon l’Agence Science Presse, la confiance en soi se développerait au cours des 5 premières années de vie. Puis, il existe plusieurs petits gestes pour aider à bâtir celle-ci. On retrouve de bons conseils pour les parents qui veulent aider leurs enfants à se bâtir une solide estime, ici, sur le site Naître et grandir. De plus, cette fiche me parle beaucoup.
De mon côté, je m’adonne au renforcement positif au lieu de réprimander mon fils trop souvent. Je le félicite quand il récite son alphabet ou qu’il s’améliore en coloriage. Je l’encourage à réessayer un truc quand je sais qu’il y arrivera. Je lui mentionne que je suis fier de lui. Je lui demande son aide pour des minis tâches dans la maison.
Quand son petit frère est né, nous avons recommencé à l’endormir le soir. Je pense que nous ne voulions pas qu’il se sente négligé. C’était notre manière de compenser. Chaque soir, je lui dis que je suis chanceuse d’avoir deux garçons, qu’il sera toujours mon bébé d’amour et que je l’aime.
D’un autre côté, quand je le réprimande, je lui explique pourquoi ce qu’il a fait est mal. Le reprendre sans qu’il ne comprenne bien la raison serait, selon moi, inutile.
Je ris de moi quand je gaffe. L’autodérision est une qualité que je n’avais pas pendant longtemps. C’est une bonne manière d’apprendre à rire de nos erreurs et d’éloigner la peur de rater à nouveau.
Peu à peu, je crois que je peux faire une différence pour mes enfants. J’essaie d’utiliser les outils qui me semblent appropriés pour eux.
Quels gestes adoptez-vous pour aider vos enfants à avoir confiance en eux?