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Mon fils de 2 ans est un alpiniste domestique
Crédit: Eve-Catherine Champoux

Du visage, mon fils ne semble avoir rien conservé de ma génétique. De l’esprit par contre, j’ai manifestement une génétique puissante!

Mes parents m’ont souvent raconté mes aventures d’alpiniste domestique. Apparemment, dès mon très jeune âge, tout s’escaladait : les bibliothèques, les clôtures, les tables à pique-nique, les piles de revues et j’en passe. Je n’avais, aux dires de mes parents, aucune peur. Ils ont donc dû m’apprendre la notion de danger.

Moi sur une pile de revues, crédit photo : Papa Eve-Catherine

Crédit : ma maman

Hyacinthe suit mes traces et, je pense, les dépasse largement. « Grimper » a rapidement fait partie de son vocabulaire de base. Il nous a fallu nous faire à l’idée que notre fils n’aimait pas le calme plat du sol et avons dû nous développer les nerfs qui viennent avec son trait de caractère.

Quoiqu'il arrive, TOUJOURS rester calme! crédit photo : Eve-Catherine Champoux

Crédit : Ève-Catherine Champoux

Mon mari et moi nous sommes mis d’accord sur un point : ne pas l’arrêter. S’il veut grimper, qu’il le fasse (dans la mesure de la sécurité, bien sûr). Pour ne pas brimer son instinct premier, nous tenons à le laisser faire parce que :

  1. Si lui se sent suffisamment en confiance pour le faire, c’est qu’à quelque part, il en est capable.
  2. Nous n’avons pas à lui imposer des barrières psychologiques où lui ne s’en met pas.
  3. Nous avons confiance en lui.

Mais il y a des règles!

Évidemment, lorsque Hyacinthe tente une nouvelle ascension (escalade dont il nous prévient toujours, par chance!), nous lui donnons la permission si l’objet à gravir est stable et solide. Ensuite, nous le suivons derrière, mais sans le toucher. Il ne doit pas compter sur nous pour grimper, c’est à lui de faire le travail. Même chose pour la descente. Ce qu’il monte seul, il doit le descendre seul.

Bien sûr, s’il a peur ou s’il doute de lui, nous le guidons, le rassurons et l’encourageons, mais pas question de descendre dans les bras. Il doit assumer ses ascensions (et ses plans de fou!) jusqu’à la fin. Après l’avoir suivi à la trace pendant quelques montées et descentes d’un lieu précis, nous pouvons (un peu) relâcher la supervision, car il se sent rapidement solide et sûr de lui.

Et au final, je dois l’avouer, je suis particulièrement fière de mon petit casse-cou et je préfère savoir qu’il s’adonne à son activité sous supervision plutôt qu’il escalade en cachette.

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