En fin de semaine dernière, je me suis clenché deux romans. Quand j’étais plus jeune, je pouvais lire un livre par jour ou presque. C’était ma façon de passer le temps, ma façon de vivre des émotions, ma façon d’apprendre. Surtout, c’était ma façon de traverser mon adolescence parsemée de bullies.
Plus j’ai avancé dans mon parcours scolaire, plus j’ai laissé tomber la lecture. Vous voyez, j’étais le genre d’étudiante à faire ses lectures obligatoires. Surprenant? Oui et non. Pour vrai, lire, c’est la meilleure façon pour moi d’apprendre. Mais lire prend aussi du temps, et ce temps-là, je ne pouvais pas le passer à lire des romans.
Comme je suis une personne intense, je ne pouvais pas juste lire un peu. Si je commençais un livre, je devais le finir et vite. Après tout, je voulais savoir ce qui se passait. Si je n’avais pas le temps de lire, je ne lisais tout simplement pas.
Puis, je suis devenue maman et comme plusieurs autres affaires, j’ai tassé des choses que j’aimais bien faire le temps de prendre le dessus sur ma vie, et sur ce que c’était pour moi d’élever un enfant. Ce n’était pas facile. La plupart des trucs que j’aimais faire, je n’avais pas le temps de les faire. Cuisiner par exemple. Je n’avais même pas le temps de bien me nourrir.
Je pense que je me sentais mal de ne pas lire. C’est que j’aimais vraiment ça et que ça me fait vraiment du bien, t’sais. Je me sentais mal de prendre pas de temps pour ça surtout. Parce que je sais que je ne suis pas organisée, que je perds mon temps sur Internet pas mal plus facilement. Aussi, je me sentais mal d’être aussi fatiguée et à boutte de mon énergie.
Finalement, j’ai compris que la lecture, c’est un peu comme le vélo. C’est facile de ne pas en faire, mais la technique reste dans la tête pour la vie ou presque. Fait que, en fin de semaine, à la place de ranger du linge, faire du ménage ou whatever, j’ai lu. Je me suis fait plaisir, j’ai lu deux livres et ça m’a tellement fait du bien. J’en ai même lu un sur le Kindle pis j’ai trouvé ça vraiment le fun.
Au travers tout ça, je me suis un peu retrouvée. Porter le drame d’un personnage de roman, c’est pas mal plus facile que se battre sur Internet pour n’importe quoi. Surtout, ça fait vraiment du bien.
Est-ce que vous avez de la difficulté à lire depuis que vous êtes parents?