Le principal frein à ma famille, c’est mon chum!

Quand j’étais plus jeune, je voulais au moins quatre enfants. Bon, disons que j’avais une vision un peu utopique du coût de la vie, du coût d’un enfant, du coût de l’épicerie et de ce que ça implique de devoir travailler pour gagner sa vie. Bref, je voulais une belle grosse famille, sans me poser trop de questions sur la gestion de tout ça.
 
Mon premier enfant a été une surprise. Convaincre mon chum que fonder une famille était une bonne idée a été une tâche vraiment ardue. Par contre, maintenant, je sais que notre enfant le rempli d’une joie et d’une fierté sans nom, qu’il est heureux d’être père et que nos finances se replacent.
 
Mais, encore aujourd’hui, la décision de faire autre bébé tarde à arriver. Ce n’est pas parce que je n’en parle pas. Lorsque notre enfant avait un an et demi, j’ai dit à mon chum que j’étais prête à avoir un autre enfant. Il m’a alors dit d’attendre un an. Dans ma tête, en décembre passé, je faisais enlever mon stérilet et on se mettait (!!!) sur le cas d’un autre bébé tout de suite.
 
La vérité, c’est que ça ne s’est pas passé comme ça. J’ai demandé lors d’une de nos soirées en amoureux si mon chum était d’accord que je me fasse enlever mon stérilet et il a encore repoussé le projet à cet été. Il a demandé que nos dettes soient all cleared d’ici là. C’est toujours accompagné d’un double discours, de phrases comme « Tu sais que tu es la femme de ma vie », « J’en veux plein des bébés, mais pas maintenant. », ce qui me mindfuck encore plus.
 
Ce qui me dérange là-dedans, c’est que je ne sens pas que le projet de faire un bébé numéro 2, 3 ou 4 lui tente vraiment. Je me sens denied par la personne que j’aime et ça me fait mal d’y penser. J’ai l’impression que dans l’équation, il y a seulement les raisons de mon chum qui comptent. Les miennes, elles sont frivoles ou insignifiantes.
 
Je trouve ça vraiment dur d’avoir cette discussion-là. J’ai l’impression que le fait de construire une famille est moins important que la carrière de mon chum, que ses choix financiers, que ses rêves à lui. Je me sens comme si nous étions acquis, que je devrais me contenter de ce que j’ai comme famille en ce moment plutôt que d’espérer en avoir plus.
 
Puis, comme je suis relativement jeune, je sais que nous avons le temps d’avoir d’autres enfants, mais reste que, dans tout ça, j’ai l’impression que la décision de l’homme, sur le fait d’avoir ou non des enfants, est plus importante que celle de la femme. Si la femme décide autrement, #LesGens racontent que la femme fait exprès, qu’elle manigance pour arriver à ses fins. Je trouve que ça ajoute à ma frustration et à mon incompréhension.
 
Est-ce que vous avez cette discussion dans votre famille? Qui a le gros bout du bâton?