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Changer d’école secondaire : le jour où la vie a (re)commencé
Crédit: Jeremy Segrott / Flickr

Il y a quelques temps, j’étais en visite chez mes parents et mon père m’a donné une vieille fiche qu’il avait trouvée en faisant du ménage. À l’intérieur se trouvait tous les documents que nous avions transmis à l’époque pour faire ma demande de changement d’école secondaire.

J’en ai déjà parlé, mon parcours scolaire n’a pas été des plus agréable. Un jour, j’en ai eu assez. Je n’étais plus heureuse, je n’avais plus d’amis et la vie me pesait. Ça n’allait pas bien du tout. Sans trop d’explication, j’ai dit à mes parents que j’avais besoin de changer d’endroit. Mes parents, voyant bien que ça n’allait plus, m’ont écoutée.

Ensemble, nous avons regardé les différentes possibilités qui s’offraient à moi. J’avais alors retenu deux écoles dont le programme m’intéressait. La première était dans une autre ville, une autre commission scolaire et non accessible par le transport scolaire. La deuxième était dans la même commission scolaire que la mienne, mais dans un autre secteur. Nous avons donc commencé les démarches ensemble pour que je puisse changer d’école pour l’année suivante.
 

Une partie du trop plein de bulletins qui ont été faxés.
Crédit : Emilie Cardin

Mon père m’a accompagnée à plusieurs rencontres et a collecté les documents nécessaires pour compléter mon dossier. Il m’a accompagnée au test de classement en anglais. Il a vanté mes mérites à la directrice de ma peut-être future école. Jamais mes parents ne m’ont fait sentir comme étant capricieuse ou comme si j’exagérais. J’ai été soutenue dans mes démarches et encouragée. Parce que ce qui importe, c’est le bien-être de son enfant, n’est-ce pas? Même si ça implique un peu plus de logistique pour les déplacements et la paperasse.
 

Avec la date qui trahi mon âge.
Crédit : Emilie Cardin

Puis, j’ai retrouvé cette lettre, celle qui m’a apprise que j’étais acceptée dans la première école, dans le programme que j’avais choisi. J’ai vu le montant du chèque que mes parents ont signé. Je sais très bien que nous ne roulions pas sur l’or. Jamais ils ne m’ont remis ça sous le nez, malgré mon attitude d’adolescente. Ils ont fait ça pour moi, t’sais.
 

Il a fallu vider le petit cochon familial.
Crédit : Giphy

Quand j’ai commencé cette nouvelle année scolaire, dans cette nouvelle école, j’étais aussi une nouvelle personne. Je n’étais plus une rejet par défaut. J’étais moi, tout simplement. Je ne dirai pas que ça a été facile, puisque ça n’a pas été le cas. Ça m’a pris bien des efforts. Ça a travaillé mon caractère. Je suis arrivée là-bas en ne connaissant qu’une seule personne dans toute l’école, puis j’ai appris à connaître les autres. Ça m’a permis de me sentir comme une personne à part entière et non seulement une ombre. Ça a été le début de la nouvelle « moi ».

Avez-vous l’impression que votre vie à changé à un moment précis? Avez-vous été soutenu là-dedans?

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