Aller au contenu
Survivre aux visites chez le médecin OU nos pires commentaires venant des pros de la santé!
Crédit: James Montgomery Flagg + Camille Perreault

Ce regard réprobateur du pédiatre ou de l’infirmière, vous connaissez?

Moi, oui. Même après le deuxième enfant, il m’affecte encore. Pourtant, j’essaie autant que possible de me faire confiance et je me sacre un peu pas mal de ce que pensent les gourous de la parentalité. Les jugements négatifs et commentaires désobligeants ne devraient donc pas m’affecter. 

Malgré ça, une visite sur deux, je sors en me sentant comme de la merde. Soit on me juge sans scrupule, soit on me parle comme si j’avais 9 ans sur un ton moralisateur à propos du bas classement de ma fille dans le foutu système de percentiles. Sinon c’est parce que mon fils ne marche pas à 11 mois et que je devrais voir un physio au plus sacrant.

Vous le savez, les fondations de la forteresse de confiance et d’instinct que nous tentons de bâtir en tant que nouveaux parents sont fragiles et souvent mises à rudes épreuves par nos doutes, questions et incertitudes. Notre grande vulnérabilité fait qu’il est facile de se sentir comme une trace de brake dans une nouvelle bobette blanche devant les yeux réprobateurs de l’infirmière-qui-sait-comment-faut-faire-elle.

 
http://www.cbc.ca/news/trending/canadians-top-the-world-in-smiling-poop-emoji-use-report-finds-1.3043143
Crédit : Emoji
 
Ces visites peuvent définitivement jouer sur nos nerfs. C’est pourquoi j’ai recensé de façon pas du tout scientifique des tonnes de témoignages dont voici un condensé :

« Quand mon bébé est tombé de mon lit, quand il avait 6 mois, la médecin de Sainte-Justine m’a gentiment expliqué que mon enfant n’était pas une sacoche. »

« L’ancienne pédiatre de mon fils nous a littéralement dit que c’était DANGEREUX de ne PAS laisser pleurer notre bébé de 3 mois. Que je devais ABSOLUMENT appliquer le 5-10-15 sinon mon bébé n’allait pas bien se développer. J’ai pris un guess de PAS le faire pis il se développe super bien! »

« La doc de mon fils veut que je commence à le nourrir. Elle avait l’air de dire qu’est-ce t’attends? Il vient d’avoir 5 mois et il est dans le 98e percentile. Je l’ai jamais catché celle-là. »

« Pendant les vaccins de ma deuxième, l’infirmière m’a fait des yeux ronds constatant que j’allaitais encore ma fille à 18 mois. Comme quoi trop allaiter, c’est comme pas assez! »

« Aux vaccins de 2 mois de mon fils, l’infirmière m’a posé toutes sortes de questions pour savoir pourquoi je n’allaitais pas. Très émotive à ce sujet, j’étais incapable de répondre clairement aux questions puisqu’une fois de plus, je devais me justifier. C’est mon copain qui a dû intervenir; il lui a cloué le bec en lui disant simplement que c’était mon choix, un point c’est tout. »

« Mon fils est né au 0,1e percentile… Quand il a eu 1 semaine, j’ai décidé d’arrêter de le gaver. J’en avais assez et ça me levait le cœur. 3 infirmières du CLSC m’ont appelé, 2 sont venues chez nous pour m’expliquer que s’il perdait du poids suite à ça, elles pouvaient porter plainte à la DPJ et obtenir une ordonnance de la cour pour faire entrer mon fils à l’hôpital de force et le soigner adéquatement. Mon fils a pris du poids, sans gavage. »

« Une infirmière m’a déjà dit, à propos de mon fils très malade, qu’il était mon premier, mais aussi mon dernier. Elle m’a jugé intense quand je lui ai dit qu’on en voulait d’autres puisqu’il existe des tests prénataux de dépistage pour sa maladie. Elle a argumenté que ça devait coûter cher à notre société. Genre, ton enfant et ta famille sont des plaies de société. Merci, han! »

Vous êtes sortis de chez le médecin la mine collée sous vos semelles? Voici comment vous préparer pour la prochaine fois :

 
Crédits:  Hunger Games 3: Mokingjay – Part 1, 2014Color Force et Lions Gate Film,
braindamaged.fr
  • Arrivez au rendez-vous pleine d’assurance, gonflée à bloc! 
  • Reconnaissez les progrès de votre progéniture et soyez-en fière!
  • Assumez vos choix/décisions/valeurs. Si on les contredit, vous saurez argumenter ou simplement les faire valoir. 
  • Rappelez-vous que leur mandat est de normaliser l’enfance. Or, aucun enfant n’est comme les autres. Observer des frères et soeurs vous convaincra. 
  • Quoiqu’il advienne, offrez votre plus beau sourire!
  • S’il vous est difficile de vous justifier ou d’expliquer vos décisions (on n’est pas toutes des bulldozers), opinez de la tête en disant « Oui oui d’accord » à l’occasion. Saisissez l’information qui pourrait vous être utile et laissez les jugements au CLSC. 

Si, tout de même, vous en sortez remuée en vous disant que votre enfant ne vous mérite pas :

  • Rencontrez ou appelez vite une amie qui saura vous réconforter et vous rappeler à quel point vous êtes une maman extraordinaire! Un pep talk ça a toujours son effet!
  • De retour à la maison, observez votre enfant : il est joyeux, il dort, il boit/mange, fait pipi/caca, gazouille, réagit à votre voix et vous rend vos sourires, IL VA BIEN! Et vous êtes bonne!!
  • Sachez reconnaître que votre enfant a son rythme de croissance et d’évolution bien à lui et  respectez-le! Il va commencer la maternelle en même temps que les autres, vous verrez!

Et surtout : 

  • FAITES-VOUS CONFIANCE! Vous connaissez mieux votre enfant que quiconque!

Avez-vous eu, vous aussi, de drôles (dans le sens de pas le fun) d’expériences avec des professionnels de la santé?

Plus de contenu