Une petite histoire de couture et de ploune

Toute cette histoire a commencé à l’hôpital. Pas à ma naissance là (ben si on remonte loin, oui), mais bien à celle de mon enfant. Ouin, cette histoire a commencé lorsque j’avais les 2 pieds dans les étriers après avoir accouché. Plus précisément quand j’ai entendu la résidente demander au médecin :

« Tu mettrais ça ici ou là? »

Crédit : Giphy

Oui, elles parlaient bien de ma ploune. Sur le coup, je me suis demandé si c’était vraiment possible de ne pas être certaine d’où allaient les morceaux. T’sais, ce n’est pas un casse-tête 500 pièces, un vagin.

Une fois dans ma chambre, Louise, l’infirmière qui allait s’occuper de moi pour les prochaines heures, a fait son check up de « nounette ». Sa face n’annonçait rien de très rassurant, elle m’a lancé :

« Ouf, ça va être douloureux quand ça va dégeler, ça, ma belle. »

Hey, merci! Il me semble qu’elles étaient plus motivantes pendant les poussées, eux autres.

Reste qu’avec mon rush de premier accouchement et l’adrénaline dans le tapis, j’avais vraiment d’autres affaires à gérer en priorité. Donc, ce n’est que quelques heures plus tard, après ma première douche, que je me suis un peu inquiétée.

Et si faire l’amour allait être différent? Et si ça allait faire mal? Et si je me retrouvais maintenant avec un nouveau casse-tête? Avec les années, on connaît notre corps, ce qu’on aime ou pas! En avoir une nouvelle version m’angoissait un brin. Fait que, je n’ai pas pu m’empêcher de demander à mon chum de jeter un œil. Je voulais qu’il évalue l’étendue des dégâts. La résidente avait-elle raccommodé ça comme on répare un vieux jeans? Avait-elle recousu ça comme avant? Savait-elle comment c’était avant, anyway?

« Suis-je rendue avec un sandwich au smoked meat? »

Mon chum n’était pas convaincu, ni très convaincant.

« C’est enflé, je ne vois pas vraiment. »
 
De toute façon, j’ai vite compris que je n’aurais pas ma réponse rapidement. La douleur, la fatigue, ma petite bedaine molasse, mes exercices de périnée : rien pour me donner le goût. Je craignais même de ne plus rien sentir. Ça allait mal.

Après quelques semaines, le moment propice pour tester mon « nouvel » équipement s’est présenté. Je ne sais pas si la résidente avait aussi un cours en couture, mais elle a fait toute une job! Je ne saurai jamais si c’est l’accouchement en tant que tel qui m’a changée ou si c’est le doigté de la résidente-couturière, mais faire l’amour est encore plus agréable depuis mon accouchement!

Bref, merci à toi, chère apprentie médecin, d’avoir pris le temps de bien assembler les pièces de mon casse-tête. Parce qu’on ne se le cachera pas, nous avons toutes déjà entendu une histoire de nounette mal recousue. 

Trouvez-vous le sexe meilleur depuis votre accouchement? Aviez-vous peur de l’impact de l’accouchement (et des points) sur votre vie sexuelle?