Je suis née à Montréal. J’ai grandi à Montréal. Je suis allée à la garderie, à la maternelle, au primaire, au secondaire, au CÉGEP et à l’Université à Montréal.
Je suis déménagée à Beloeil, en banlieue. J’habite sur la Rive-Sud, en Montérégie. Je suis devenue une banlieusarde. Je m’étouffe en le disant. Je vois juste l’image de la banlieue que je déteste : les maisons collées, les piscines horst erre alignées, le gazon du voisin plus vert que le mien, son Tempo, mon garage, sa souffleuse, ma pelle.
Je veux pas ça, je veux de l’espace, ne pas voir mes voisins, de l’air…
Crédit : canoe
Pourtant, je n’habite pas (encore) une maison collée sur ses voisines. J’ai le Mont Saint-Bruno devant la fenêtre de mon salon (qui donne sur des champs!) et le Mont Saint-Hilaire en arrière. Ça sent le fumier, des fois. Jusqu’à maintenant, je ne déteste pas ça. Est-ce que je m’ennuie de ma ville d’amour? Oui, pour certaines choses.
J’ai donc pensé concoté un top 5 des plus grands changements et des différences entre vivre à Montréal, et vivre en banlieue.
1. Le trafic
C’est entre un mythe et une réalité. Du trafic, il y en a à Montréal aussi. Mais il n’y a pas grand-chose que je déteste plus que d’être prise DANS le tunnel, sous l’eau avec nos infrastructures québécoises en piteux état!
2. La paresse
Je sors moins de mon quartier. Je ne vais plus à Montréal la fin de semaine, puisque je dois déjà y aller tous les jours la semaine. Pourtant, je n’habitais pas au centre-ville et j’étais toujours en voiture quand je restais à Montréal. La différence n’est donc pas si grande… ça doit être la barrière psychologique de la banlieue!
3. Les amis
Mes amis doivent avoir une voiture pour venir me voir parce que la station de métro Longueuil, elle est loin! Si je les invite à souper, ils repartent souvent plus tôt parce qu’ils doivent faire 35-45 minutes de route pour retourner à Montréal. Ça te coupe un souper court, t’sais!
4. Les sous
Je n’ai jamais autant mis d’essence dans ma voiture que depuis que j’habite la banlieue! Je ne fais même pas ma semaine avec un plein, alors qu’avant je gazais 2 fois par mois… J’ai hâte de voir si le prix de la maison qu’on achètera sera réellement moindre que celui d’une maison en ville pour justifier mettre autant de sous dans de l’essence et l’obligation d’avoir deux voitures!
5. La nature
Je me sens zen quand on revient dans notre chez-nous. Je vois la rivière Richelieu, il y a beaucoup d’arbres, j’aime aller marcher dans le Vieux-Beloeil, regarder les montagnes, nourrir les canards… Même si je sais que je pouvais faire tout ça à Montréal, je ne le faisais pas, alors qu’ici, c’est plus courant!
Ce qu’on ne ferait pas par amour!