Lettre à mes ex-amies

Chères ex-amies,

Je pense que je vous dois des explications. Parce que la plupart d’entre vous, probablement, ne comprennent pas pourquoi je ne vous donne plus de nouvelles. Pourquoi ça fait si longtemps qu’on ne s’est pas vu.

C’est parce que j’ai décidé de mettre mes énergies ailleurs. Je l’ai dit souvent aux gens qui m’entourent : je n’ai pas de place dans ma vie pour le monde qui me gruge toute mon énergie. Pas de place pour plus de «compliqué ». Mon énergie, elle est précieuse, mais elle vient malheureusement en quantité limitée. Et je ne peux plus me permettre de la distribuer à tous les vents et de la gaspiller sur des choses qui n’en valent pas la peine.

J’ai donc dû m’éloigner de quelques-unes d’entre vous : je n’avais pas le choix. Certaines d’entre vous me demandaient trop de gestion, trop d’explications, trop de justifications. Être amies ne devrait pas être si compliqué. Si ce l’était, alors j’y ai mis fin. C’était plus facile ainsi.

J’ai aussi décidé d’arrêter de donner aveuglément. Parce que certaines d’entre vous me tenaient clairement pour acquise. Oui, vous vivez possiblement des trucs difficiles, mais moi aussi. Cependant vous n’en savez rien, parce que vous n’avez fait que raconter vos problèmes sans jamais vous soucier des miens. Vous n’en entendrez pas parler non plus, parce que je suis passée à autre chose : je me suis tournée vers des gens qui, eux, étaient intéressés.

J’ai finalement aussi décidé de protéger un peu plus farouchement ceux que j’aime. Parce que vos commentaires désobligeants, vos remarques blessantes et vos commentaires démontrant un manque flagrant d’empathie m’ont écœuré. Je ne vous laisserai plus jamais faire de la peine à ceux que j’aime.

Mes chères ex-amies. Vous n’êtes pas de mauvaises personnes, clairement, puisque pendant longtemps, nous avons été proches. Mais malheureusement, je dois faire des choix. Et en vieillissant, je suis forcée de constater que ma vie est bien assez compliquée comme ça. Pas besoin de complications extérieures en plus.

J’espère que vous pourrez comprendre.  

La maternité vous a-t-elle amené à faire un ménage de vos amitiés?