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Faites-vous confiance : quand la grossesse et l’arrivée du bébé se passent bien
Crédit: Nicole Eliason

« Coudonc! Ça semble vraiment difficile avoir un enfant. Ça ne donne pas trop envie… »
« Ouin, ça ne semble vraiment pas être la joie être enceinte. Ça ne donne pas trop envie… »
 
Voici un résumé des commentaires que je lis souvent sous divers billets depuis quelque temps. Des commentaires générés par une peur certaine, celle que la parentalité soit une chose insurmontable. Je comprends les gens d’avoir peur! Moi aussi j’étais (ultra) craintive avant de tomber enceinte. J’avais lu tellement d’articles dans lesquels on nous faisait part d’une réalité qui semblait unanime!
 
Une réalité dans laquelle ta vie « prenait le bord ». Une nouvelle vie dans laquelle il était presque assuré que tes seuls sujets de conversation concerneraient désormais ton enfant, que tu n’aurais plus jamais de temps pour toi, que ta vie sexuelle deviendrait un souvenir des bons vieux jours, que tu aurais les hormones dans le tapis, et ce, dès le début de la grossesse, ceci faisant en sorte que tu ne te reconnaîtrais plus, que tu deviendrais exécrable, que tes jambes seraient super enflées et que l’avenir qui se dessine inclurait des fuites urinaires lorsque tu tousses ou ris trop fort pour les dix prochaines années.
 
Wow.
 
Faites-vous confiance. Plusieurs grossesses se passent très bien. Je connais plusieurs femmes vivant un neuf mois ponctué de bonheur et de légèreté. Toutefois, elles ont tellement peur d’avoir l’air prétentieuses en clamant haut et fort que ça va bien qu’elles s’abstiennent. Elles restent dans l’ombre de peur de déranger, de froisser. C’est que nous sommes si prompts à juger, à dire des « Ouais, mais toi, on sait ben! » Parce que lorsqu’une femme écrit ou dit « Moi ça va franchement bien depuis huit mois! », on soupire, on lève les yeux au ciel et on n’a pas envie de l’entendre. C’est dommage!
 
Idem pour l’arrivée dudit nouveau-né. C’est évident que les gens ont peur lorsqu’ils lisent un peu partout que ça rime quasiment avec Hiroshima. Que ça démolit ton couple, ta personne et tout ce que tu étais avant. Et lorsque ceux n’étant pas parents lisent ça et formulent à voix haute que ça ne semble pas être génial, ils se font répondre des trucs comme « Ben c’est ça être parent! Pour penser comme ça, c’est que t’es pas prêt à le devenir! » Wow no2
 
Les gens ont le droit de ne pas savoir, de se questionner, et même d’espérer que ça ne se passe pas comme ça. Est-ce mal de souhaiter que l’arrivée d’un enfant affecte son couple de façon positive? Les gens peuvent-ils espérer que ça se passe bien sans se faire briser leurs espoirs? Sans faire rire d’eux? Sans se faire dire « Tu verras lorsque tu deviendras parent, tu vas comprendre! ». C’est tellement infantilisant et méprisant…
 
Tout comme pour la grossesse, je connais plusieurs couples qui se sont rapprochés depuis l’arrivée de leur enfant. Des couples qui s’aiment tellement plus depuis qu’ils forment une famille. Des parents qui dorment plus que deux heures par nuit, qui alternent les boires et qui s’organisent sans trop de soucis. Je connais même des mamans qui dorment pendant que leur bébé font leur sieste (oui, oui, ça se peut!). Je connais aussi des grands-parents qui apportent réellement l’aide qu’ils ont proposée au départ et des gens qui se serrent les coudes pour que ça se passe le mieux possible.
 
Évidemment, ce n’est pas un conte de fées tout le temps! Mais qu’est-ce qui est un conte de fées à temps plein? À peu près rien du tout. Vivre à deux n’est pas toujours rose, nous ne pouvons pas être passionnés par notre emploi cinq jours sur sept, nous ne pouvons pas toujours être bien dans notre peau et il y a de meilleures journées que d’autres, mais c’est ça la vie.

Au lieu de ridiculiser les futurs parents, encouragez-les! Dites-leur que ça va bien aller et dites-leur surtout que si jamais ça va moins bien, vous serez là pour eux.

Êtes-vous craintifs à l’idée de devenir parents? Comment les choses se déroulées de votre côté?

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