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Trois détails qui me rendent moins amère depuis que je suis mère
Crédit: Anne Genest

J’ai la face qui craque tellement je souris. C’est décembre et je me sens heureuse. J’ai dans mon ventre une joie ridicule. Je ressens une sorte de gaieté qui n’a pas d’explication. 

Même si dehors on gèle. Même s’il traîne un mélange de feuilles mortes et boueuses que charrie le vent. Même si le ciel hésite entre la pluie et la neige. Même si tout à l’heure il me faudra me précipiter vers le travail, je me sens bien.

Je suis prête à affronter le « pas drôle du tout » et le « il-est-dix-sept-heure-et-il-fait-noir-comme-dans-une-tombe ».

Je voudrais vous partager trois détails qui me font arborer un sourire malgré le temps gris.
 

Crédit : Anne Genest
 

1. Être mère me force à me lever tôt.  Les matins de décembre sont souvent lumineux. Et même si la grisaille cherche vite à étouffer les heures claires, les premiers moments du jour sont doux. Aussi, j’absorbe les minutes silencieuses jusqu’à la dernière goutte. Ce bonheur contingenté, je ne le connaissais pas avant. Ce moment à moi du matin suffit à remplir mes réserves.

2. Plus tard viendront les petits cris et les rires en cascade. Il y aura un réveil heureux. Une petite main posée contre mon épaule. Une chaleur ronronnante que mon bébé déposera contre moi et en moi. Je me remplirai de cette joie pour affronter ensuite l’air sec du travail. La rigidité des tâches. Je serai ensuite quelqu’un qui coche des listes d’obligations. Les tâches seront abattues. Alors qu’à l’intérieur de moi, une petite chaleur de bébé veillera. Je porte dans mon ventre un tison de bonheur.

3. Parce que chaque matin, je m’applique à distribuer dans la rue, sur notre passage, des sourires et des « coucous » par poignées, main dans la main avec ma petite fille, à tous les marcheurs et les automobilistes que nous croisons, j’ai le sourire beaucoup plus facile. Ces minutes précieuses où nous arpentons la rue en souriant comme des débiles suffisent à marquer mon visage.

Non! Je ne me maquille plus! Je me contente d’une chevelure libre. Et c’est le visage tout nu (ou presque), sans fard, que j’apparais au travail. De toute façon, il flotte encore sur mes lèvres pour toute la journée l’empreinte de la joie de mon bébé.

Je suis heureuse, terriblement heureuse. Et ce bonheur jure avec la température, je sais, depuis que je suis maman.

Quels sont les petits détails qui rechargent vos batteries et vous permettent d’affronter pus facilement le froid qui s’en vient?

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