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L’anxiété de mon fils : par où commencer – partie 1
Crédit: Emilie Vikene

Premièrement, j’ai pris la décision de ne pas signer ce texte afin de ne pas stigmatiser mon fils ainsi que sa souffrance. J’assume entièrement le fait d’être la maman d’un enfant anxieux, mais il lui est très difficile de l’admettre, alors je fais le choix de respecter son rythme et son intimité.
 
Comment reconnaître l’anxiété infantile? Pour notre part, ce fut assez facile à identifier : peur du noir, incapacité à se retrouver seul dans une pièce, questions profondes sur la maladie, la souffrance, les catastrophes naturelles, panique à l’idée de voir ou d’entendre un phénomène paranormal, malaise existentiel pour finalement conclure sur la peur de mourir. Ce n’est pas arrivé du jour au lendemain, tranquillement les peurs se sont installées et intensifiées jusqu’à ce que ça lui devienne complètement insupportable.
 
Mon fils fonctionne très bien à l’école, il est intelligent, drôle, sociable et attachant, personne ne peut soupçonner son malaise intérieur, pourtant si ravageur. Nous nous sommes accrochés à cette force en espérant que ses nombreux amis l’aident à pencher du côté de la lumière. Ce n’est pas arrivé, nous devions agir… rapidement!
 
Nous avons pris la décision de faire suivre fiston dans une clinique de psychologie familiale. Notre thérapeute est spécialisée en troubles anxieux infantiles. C’est un être d’une grande générosité : passionnée par son métier, rassurante et compatissante. Les premières rencontres furent extrêmement éprouvantes pour mon garçon qui se recroquevillait sur son petit corps apeuré.

Tranquillement, à l’aide d’histoires, de jeux et de bricolages, elle est venue à bout d’avoir un contact avec lui. Ce moment, très furtif, où il est dans l’ouverture et l’échange, ne dure que quelques minutes sur une rencontre d’une heure. Au fil des entretiens, les minutes s’allongeaient et elle réussissait enfin à percevoir qui était réellement mon fils sous sa carapace d’angoisses. Elle travaille au niveau du sol pour se mettre à son niveau et créer un lien d’égal à égal. Je les retrouve parfois, après l’heure de rencontre, à dessiner par terre sur un grand papier et je ne peux m’empêcher de ressentir de la gratitude pour cette « étrangère » qui veut aussi le bien-être de mon enfant.
 
Comme apprendre à connaître mon fils sous ses mécanismes de défense à été assez ardu, c’est au bout d’une dizaine de rencontres que nous avons reçu son diagnostic ainsi que ses recommandations. (Bien sûr, nous avons remplis précédemment les formulaires d’antécédents familiaux en santé mentale).

Sans grande surprise, mon fils souffre d’anxiété généralisée très aiguë. Selon elle, la traversée sera longue, mais pas irrécupérable. La vie n’est pas un long fleuve tranquille, nous le constatons bien avec les montagnes russes dans la tête de notre fils. Nous sommes fiers, mais tellement inquiets de la suite des procédures; voir son enfant souffrir est difficile, mais le voir se débattre avec sa propre tête est insoutenable.
 
En attendant de vous revenir avec l’amorce des traitements dans mon prochain billet, je vous laisse avec 3 recommandations de lecture de notre psychologue.
 
Calme et attentif comme une grenouille – Eline Snel
Incroyable moi maîtrise son anxiété – Nathalie Couture et Geneviève Marcotte
Maman j’ai peur, Chéri je m’inquiète – Nadia Gagnier 

Connaissez-vous un enfant anxieux? Comment arrivez-vous à l’aider?

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