Peeple : comme un mur de toilette d’école secondaire, mais dans ton téléphone (pas) intelligent.

Quand j’ai vu apparaître la nouvelle de l’application Peeple et sa description sur mon mur Facebook, j’ai poussé un gros TABARNAK. 

– Maman! Qu’est-ce que tu as dit? 
– … J’ai dit, où s’en va le monde, bâtard!

Donc, si vous ne saviez pas encore, je vous l’annonce : vous pourrez dès le mois de novembre télécharger l’application Peeple pour faire du bitchage collectif contre tous les êtres humains que vous connaissez, ne connaissez pas, imaginez, name it. (Je ne mettrai volontairement pas le lien vers cette app. Je suis certaine que vous savez comment Google fonctionne.)

Voilà, si je fais un résumé rapide, cette application, c’est comme un Yelp (une app d’évaluation de resto), mais pour… les humains. Un genre de Rate my human. Fou comme ça! Vous pourrez maintenant évaluer et vous faire évaluer (de 1 à 5) selon plein de critères personnels, professionnels, etc. 

Vous avez éconduit un ex, il pourra vous bitcher! Vous avez été un peu raide avec un collègue, il pourra le dire. Le prof de votre enfant l’a mis en retenue pour des raisons indues… La secrétaire de votre médecin vous a fait suer… Enfin, vous comprenez le potentiel de dérapages possibles.

Ce qui me rassure c’est que je ne suis pas la seule parano de ma gang.

La fondatrice de #Peeple ne semble pas apprécier que le public scrute ce qu’elle fait.
C’est comme si elle était inconfortable à l’idée que des étrangers l’évaluent…
Crédit : cbc.ca / Twitter @theRati

Même si les deux cofondatrices affirment haut et fort que leur unique but est d’engendrer une grande vague de positivisme, je me permets de douter que tous les utilisateurs partagent la même candeur. «You can’t possibly be that naive» que j’aurais envie de leur dire comme l’a dit Dr Phil à l’une d’elle. 

Malgré toutes les mesures qu’elles semblent avoir mises en place pour prévenir l’intimidation, il semble bien peu probable qu’elles réussissent à prémunir tout un chacun des trolls et des haters. 

Des jours comme aujourd’hui, je me dis que la technologie et l’humain, des fois, ça fait un mélange pas très glorieux… Ouain…

Êtes-vous pour ou contre ce genre d’application?