Il n’y a pas lieu de s’inquiéter, vous me direz! Ben, je n’en suis pas si certaine. En regardant plus loin que son simple commentaire, ce que mon coeur de mère comprend, lui, c’est qu’à même pas trois ans, ma fille est bombardée d’un modèle de beauté où la femme se doit d’être maquillée, mise-en-plisé, bien habillée, bien shapée et porte des talons hauts, démarche élégante incluse.
Je savais déjà tout ça, avant ce jour-là, mais l’entendre de la bouche de ma pas encore trois ans m’a fait freaké.
C’est vrai qu’elle était belle la madame, je ne pourrais pas dire le contraire. Mais je veux que ma fille, mes filles, se trouvent belles aussi quand elles seront habillées avec leurs bottes de travail, leurs cheveux couettés et leurs mains sales. Qu’elles soient fières d’enfiler leurs vêtements de sport et d’attacher leurs cheveux en queue de cheval, sans maquillage ni flafla et en se sentant belles tout autant. Je souhaite, pour elles, qu’elles soient confiantes de sortir faire leurs courses, même si elles n’ont pas eu le temps de se maquiller.
Je m’inquiète aussi de tout ce que ces modèles imposent comme idéal féminin dans les yeux et la tête de mon fils, qui fait son petit bout de chemin tranquillement vers l’adolescence. J’espère qu’il saura aller au-delà de l’apparence et chercher à connaître des filles qui auront de réels points en commun avec lui, avec qui il partagera des intérêts, des passions. J’espère qu’il ne sera pas attiré uniquement vers les filles à cause de leur look. Je sais bien que l’attirance physique existe, n’est-ce pas ce que l’on perçoit en premier chez l’autre?
Tout ce questionnement remet aussi en doute mon influence en tant que mère et femme auprès de mes enfants. J’aime prendre soin de moi. Je m’entraîne souvent, ma tête et mon corps en ont besoin. Je me maquille aussi, presque tous les jours, quoique légèrement. J’en mets également un peu plus lors de nos sorties d’amoureux, leur père et moi. Je suis tout de même capable de sortir de la maison en étant 100 % naturelle, en me sentant bien, sans me soucier de ce que les gens vont penser. N’est-ce pas un peu ça le juste milieu?!
J’espère juste faire une assez bonne job de mère et être à l’affût des comportements de mes enfants, pour réussir à leur inculquer que la beauté, ce n’est pas juste les vedettes des annonces de maquillage ni les mannequins des revues de mode. Et que, comme je leur répète souvent (en espérant qu’ils y croient réellement), même la face pleine de bouette, ils sont de vraies beautés!
Et vous, êtes-vous inquiets de l’influence des publicités sur la perception de la beauté de vos enfants?