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Cinq moments à savourer en « congé » de maternité. #Nostalgie
Crédit: Bill Gagne

Au moment où j’écris ces lignes, j’ai une fatigue de mère dans le corps. En plus d’une fatigue de job. Le cocktail donne quelque chose d’assez lamentable. Il est 20 h et j’aimerais me coucher là-là si je n’étais pas en train d’écrire ce billet.

Il est 20 h et c’est à peine si j’ai vu ma fille aujourd’hui. Nous nous sommes croisées ce matin. Il y a eu l’habituel food fight et la course à l’habillage. La porte de notre cocon a claqué. Le monde extérieur et les bras de l’éducatrice, dans lesquels j’ai déposé ma fille, nous attendaient. 
 


Crédit : cache1

Puis, je me suis retrouvée au travail. J’ai placé dans ma bouche des mots fonctionnels. Pendant que dans ma tête et mes pensées s’occupaient à imaginer ce que pensait mon bébé, ce qu’elle vivait, si elle était heureuse (ou pas).

Au retour de l’ouvrage, il m’a fallu préparer le souper, donner le bain, lui lire des histoires, la coucher. Mes gestes ont été une série de tâches. Puis, ma petite fille s’est endormie. Et j’ai ouvert mon cahier au lieu d’aller me coucher. Je me suis mise à rêver écrire. J’ai décliné en cinq points ma GROSSE nostalgie. J’ai savouré (une fois encore), par petits bouts, les souvenirs qu’il me reste de mon congé de maternité. Je vous en offre cinq!

1. Les matins doux
Il existe un plaisir (coupable) à observer les gens partir travailler. En plein hiver, surtout. Quand la fenêtre couverte de givre laisse entrevoir le paysage des voitures prisonnières sous la neige que balaie sauvagement le voisinage. Se caler sous les couvertures, contre son bébé « provisoirement » endormi, à ce moment-là, très précisément, n’a pas de prix. Et même si la nuit a été ponctuée de réveils, d’allaitement et de cris; ce temps-là est doux et bon.
 

Crédit : sudphoto/flickr
 

2. Le club d’âge d’or
Pour briser mon isolement de mom, j’ai été capable des pires bassesses. Comme d’absorber n’importe quels cafés vendus n’importe où. Et cela juste pour m’asseoir et regarder du monde. Regarder la Terre continuer à tourner sans moi. Regarder des adultes avoir entre eux des discussions. Et plus souvent qu’autrement, me retrouver à chiller avec ces gens (des petits vieux, la plupart du temps, parce que qui d’autre sirote un café, en plein après-midi, dans un McDo de banlieue?). 

3. Siester ou pas
Dans mes fantasmes de mère (avant d’être maman pour de vrai), je m’imaginais profiter largement des moments où ma fille dormirait. Je me voyais penchée sur mon cahier toute la journée, une main câlinant la joue de mon bébé, tandis que de l’autre main, j’écrirais, sans interruption. Hahaha! Ces moments-là d’écriture et de liberté, bien que toujours trop brefs, j’en ai savouré chaque seconde.

Crédit : Anne Genest

4. Rêvasser en promenant une poussette
Ma petite Laure est née en mars, juste à temps pour le printemps. Si bien que nous avons passé de longs moments des heures à nous balader. Ces moments à lâcher lousse mes pensées dans le paysage ont été salvateurs.

5. Avoir le temps d’être belle
Se bichonner sans être interrompue. Avoir le temps de s’appliquer du rouge à lèvres sans craindre d’être bousculée. Pouvoir se mettre du vernis à ongles sans l’abîmer parce que bébé se précipite dans la cage d’escalier… je ne savais pas que c’était un luxe. Maintenant (souvent), j’en rêve pendant que je me maquille à la sauvette dans le miroir de mon char, le temps d’un feu rouge.

Quelles sont vos petites nostalgies du moment où vous étiez en congé de maternité?

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