Une lettre d’amour pour deux petites chaises bleues.

Mes très chères petites chaises bleues, 

Il arrive à grands pas ce moment où je devrai vous dire adieu. Déjà, vous craquez sous le poids de mes petits amours parce qu’elles ont largement dépassé la limite de poids inscrite sur vos étiquettes d’avertissement. Mais que voulez-vous? Je retarde cet adieu parce que vous m’êtes devenues indispensables. De toute la panoplie d’articles pour bébé, vous êtes celles qui me furent (et sont!) les plus utiles. 

Je me souviens encore de notre première rencontre, petite chaise bleue #1. J’avais acheté à une connaissance, pour un prix ridicule, un immense trousseau de bébé. Il contenait des vêtements pour habiller petit à grand bébé en toutes saisons, un pack-and-play (qui valait plus cher que le prix que j’ai payé pour l’ensemble!), un lit de bébé évolutif avec le matelas, des jouets de 0 mois à 4 ans, des biberons non utilisés, de la literie, et parmi tout ça, toi, petite chaise bleue #1. 
 

Vint ensuite ta soeur, la petite chaise bleue #2, donnée généreusement par ma cousine avec quelques autres items et beaucoup de vêtements pour bébé. J’ai rigolé en voyant que j’avais deux chaises jumelles, comme les deux bébés que j’attendais. #touteestdanstoute 

Une fois les jumelles nées, mes chères petites chaises bleues, vous m’avez souvent permis de m’installer dans le salon de mes parents ou à la table pour partager la vie familiale, en compagnie de mes mini-bébés.

Au début, il fallait vous padder en masse pour que vous soyez confortables, mais vous faisiez plus qu’amplement la job. Puis, au fil du temps, vous êtes devenues de plus en plus indispensables : vous étiez pratiques, faciles à transporter, confortables, vous m’avez permis de reposer mes bras et de bercer simultanément mes deux bébés maintes et maintes fois, d’aller rendre visite à de la famille sans déranger la sieste des jumelles, de tout simplement garder un oeil sur elles alors que j’étudiais/lisais/préparais à manger.  

Vous avez assisté à tellement de beaux moments, mes petites chaises bleues!

Le premier biberon qu’elles ont pris toutes seules, c’est assises sur vous; votre angle était parfait et elles étaient bien installées pour boire. C’est vous aussi qui avez été le premier appui lorsqu’elles ont cherché à se mettre debout toutes seules; vous avez servi de marche-pied quand elles ont voulu atteindre les livres trop hauts sur la tablette de la bibliothèque; vous avez aussi servi de chaise commune pour faire des câlins.    
 

Crédit : Marta Pedreira

Vous avez aussi été là lors des moments plus rough : vous avez été là pour les coliques, les rhumes, les petits maux de ventre, les fièvres, les poussées dentaires. Vous m’avez permis de bercer un bébé, et souvent même les deux bébés, alors que j’étais trop épuisée pour tenir debout. Un bras et un pied sorti de mon lit, je vous faisais balancer dans un demi-sommeil juste assez réparateur pour pouvoir passer au travers de la nuit et du jour. 

Ou, plus précisément, la force de lever mon bras pour prendre un selfie pour laisser ma soeur savoir que les bébés font enfin la sieste!

Mes petites chaises bleues, je suis heureuse que vous ayez croisé mon chemin! J’espère que, tout comme vous avez facilité ma vie, vous serez utiles pour d’autres bébés une fois que mes filles seront sevrées de vous. 

Tendrement,
Une maman avec deux bébés, mais aussi juste deux bras.

À quel item de votre trousseau de bébé écririez-vous une lettre d’amour?