Mon fils a toujours été très « maman. » Âgé de quelques semaines, alors qu’il me faisait ses premiers sourires absolument craquants, papa n’avait droit qu’à un bébé neutre. Âgé de quelques mois, alors que je faisais rire aux éclats notre garçon pour un rien, papa ne récoltait que de minces sourires.
Étant en congé de maternité, je passais pas mal plus de temps que mon chum avec notre fils. Mais quand même, il était présent tous les soirs et toutes les fins de semaine, sans oublier toutes les nuits blanches entre boys. #BébéNeDortJamais
La dépendance à maman a atteint des sommets quand nous avons eu notre fille, alors que notre fils était âgé de 21 mois. Depuis toujours, j’étais celle qui guérissait le mieux les petites blessures et celle qui rassurait le mieux devant l’inconnu. Au quotidien, il préférait que ce soit moi qui fasse les choses pour lui (parce que tout le monde sait qu’un papa est incapable d’ouvrir une compote ou d’attacher un bavoir adéquatement, hein?). Avec l’arrivée du bébé, il s’est mis à l’exiger. Le « Non, c’est maman! » est devenu sa phrase fétiche.
Avoir un enfant accro à un des parents, ce n’est pas plus agréable pour l’un que pour l’autre.
De mon côté, c’est parfois carrément épuisant d’être toujours celle qui est réclamée. Nous n’acceptons pas que ce soit maman qui fasse tout, mais reste que dans la dernière année, nous avons souvent acheté la paix. Entre gérer une crise interminable parce que papa a osé brosser les dents, ou les lui brosser moi-même, le choix est plutôt facile quand on a trois heures de sommeil dans le corps.#DeuxièmeBébéNeDortJamais
Pour mon chum, c’est vite devenu frustrant. C’est un papa modèle : hyper présent, impliqué, toujours là pour jouer, écouter et faire vivre des expériences variées.
Malgré tous ses efforts, il est toujours bon deuxième. C’est parfois décourageant. Maintenant que notre fils est capable de bien s’exprimer, c’est encore plus difficile pour son père. Les « j’aime mieux quand c’est maman » ou « je ne veux pas être avec toi » lui rentrent dedans.
Je ne sais pas encore jusqu’à quand mon fils sera dans mes jupes. Ce que je sais, par contre, c’est que notre fille semble déjà se tourner davantage vers son papa. J’ai l’impression que les rôles seront inversés cette fois-ci, et mon petit cœur en souffrira fort probablement.
Vivez-vous avec un enfant accro à un de ses parents? Trouvez-vous cela parfois difficile à gérer?