Je suis la maman que je voulais être.

Depuis que je suis maman, ma famille et mes amies, majoritairement sans enfants, me disent que je suis en plein le genre de maman qu’elles veulent être quand un petit être aura élu domicile dans leur bedon. Ça me fait un petit velours, mais surtout ça me porte à réfléchir et à demander si moi je suis le genre de maman que je pensais devenir, que je visais, que je voulais être.

Après avoir lu le texte de ma collègue Valérie, je me suis dit que j’avais envie de partager pourquoi, plus souvent qu’autrement, je suis pas mal exactement la maman que je voulais être.

Avant que ma Flavie naisse, je me disais que je voulais être easy going, ne pas capoter avec toutes les petites choses stressantes qui composent le quotidien de parent, que je voulais l’élever librement, calmement.

L’important, c’est ça. Juste ça.
crédit: hercampus.com

Je voulais surtout être une maman qui ne s’oublie pas et qui reste un humain et une femme à part entière, pas « juste » une maman 100% du temps. Je voulais être capable de me détacher de mon rôle de maman, d’entretenir des conversations sur autre chose que sa dernière prouesse ou ses statistiques de percentiles.

Je suis ce genre de maman-là, une maman avec une attitude davantage semblable à une maman qui aurait 2 enfants : le laisser-aller et le moins de capotage qu’ont les parents avec les petits deuxièmes. Je laisse ma fille expérimenter, je la laisse se faire mal même quand ça fait 46 fois que je répète la même chose et qu’elle le fait quand même (n’appelez pas la DPJ, ce sont des risques calculés, genre tomber en bas d’un matelas à 3 pouces du sol…). Une maman qui sort avec son bébé souvent, qui va magasiner, qui va au resto, chez des amis, à la SAQ.

Je suis la maman que les autres regardent croches parce que sa fille est encore debout (parfois) à 21 h, parce que j’ai fini de travailler tard, que je suis monoparentale, que je suis allée la chercher chez la gardienne et que je n’ai plus de lait, donc voilà, je suis à l’épicerie à 21 h avec un bébé mi-content/mi-grumpy.

Je suis la maman qui laisse sa fille ramper dans le gazon humide même si elle est habillée propre, la maman qui ne l’essuie pas toutes les 2 secondes quand elle mange, et celle qui la laisse manger quelques brins de gazon ou du sable à l’occasion. Je suis la maman qui laisse sa fille expérimenter avec sa tétine de biberon, même si ça pitche du lait partout. Je suis la maman qui fait garder sa fille quand elle a besoin de temps pour elle ou juste celle qui accepte les offres de gardiennage et d’aide.

C’est la base. Le plus simple des merci!
Crédit : hercampus.com
 

Je suis une maman qui aime sa fille éperdument, mais qui ne la colle pas beaucoup. Celle qui lui laisse de l’espace, qui ne la prend pas beaucoup non plus, une maman qui veut élever un bébé indépendant. Aimée, cajolée, mais suffisante et autonome. Je suis une maman qui élève une citoyenne du monde et non pas une maman qui veut élever une petite fille selon ses convictions personnelles.

Je suis une maman qui veut créer une relation de complicité et d’entraide avec sa fille. Une maman qui veut être un duo comme Rory et Loreley dans Gilmore Girls. Une maman mi-autoritaire/mi-confidente. Une maman qui valorisera le teamwork dans notre maisonnée, une maman qui veut que sa mini comprenne qu’il faut être autonome et sûre de soi, avoir une bonne tête, mais toujours rester près de ses émotions.
 

Je sais qu’être parent, ce n’est pas être meilleurs amis avec nos enfants. Mais je veux que ma Flavie sache que je suis là, que je vais toujours m’efforcer de me mettre dans ses souliers et de mettre mes yeux de son âge pour la comprendre, l’aider et l’aimer du mieux que je peux.
Crédit : beyondzewords