Et la lumière fut : toucher à la guérison de la dépression post-partum!

Pour la première fois depuis 13 mois, je me sens revivre. Je me sens comme si je commençais à récupérer les parcelles brisées de mon vrai moi. Mon moi pré-bébé, mon moi plein de vie, plein d’ambition, plein de projets, d’idées, de sourires!

J’ai pensé que le beige était là pour rester, je me sentais comme si la dépression s’était incrustée chez moi, comme un caillou dans mon soulier. Je pensais que je ne retrouverais pas le chemin de la légèreté, que mes pas seraient toujours pesants.

Et pourtant, dans les dernières semaines, je recommence petit à petit à planer, à déployer mes ailes à nouveau. Je me surprends à rire plus souvent, à sourire juste parce que la vie est moins lourde à porter, les matins sont plus ensoleillés dans mon cœur, mais surtout ma tête.
 

Mes émotions me rendent émotive (#JokePasJoke), parce qu’elles sont plus diversifiées que juste être triste tout le temps!
Crédit : reddit

La clé de la guérison, pour moi, tient en grande partie à la médication. Je pense que je peux finalement dire que j’ai trouvé le médicament qui me convient et qu’il est dosé correctement. J’en aurai peut-être besoin toute ma vie parce que c’est ça, ne pas être neuro-typique. Au départ, j’étais agacée par cette idée d’être « accro » à la béquille qu’est Sertaline pour ma santé mentale. Comme si ça voulait dire que j’échouais ou que j’étais trop faible pour être capable de m’occuper de moi sans aide. Pis, après, je me suis dit : « Heille, fille, on est en 2015! Réveille! » Parce qu’il n’y a pas de honte à prendre des médicaments si ça nous aide à vivre et à fonctionner!

Je voulais donc écrire ces quelques lignes parce que j’ai été de celles qui pensaient que, quand tu étais en post-partum, tu étais pognée dans un train que tu ne peux pas contrôler, encore moins arrêter.

J’ai pensé ça longtemps et il m’arrive encore d’avoir des mauvaises journées où je vois tout en noir. Mais j’ai maintenant pas mal plus de bonnes journées que de mauvaises. Et c’est sur ça que je choisis de me concentrer : sur le positif. Sur les couleurs qui reviennent teinter mon quotidien et qui me rappellent que la vie est longue et que cette roche dans mon soulier finira par se modeler à mon pied… et peut-être même éventuellement, à en être chassée complètement!

Si vous êtes dans la même situation que moi, avez-vous, vous aussi, réussi à accepter et commencer à surmonter votre dépression?