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Notre petite route vers le diagnostic du trouble du spectre de l’autisme : l’acceptation (troisième partie)
Crédit: ThePixelman/Pixabay.com

(Première partie, deuxième partie)

Le cerveau est une machine complexe, surtout le mien. Je n’arrive pas à me souvenir quand exactement j’ai accepté que mon fils ait un trouble du spectre de l’autisme (TSA). Une chose est sûre : cela s’est produit avant l’obtention du diagnostic. Même si je soulevais encore des doutes de temps en temps, au fond de moi, il n’y en avait plus. Pour des personnes étrangères à notre quotidien, William pouvait paraître « pas si pire que ça ». Au lieu d’affirmer mes soupçons, j’ai souvent préféré exprimer des doutes. Aux yeux des gens, ce réalisme aurait pu être confondu avec de l’insensibilité alors qu’il n’en est rien.
 
Une personne avec un TSA naît ainsi, et si je peux le dire comme ça, c’est un trouble qui ne fait que se confirmer avec le temps. Ce que mes yeux cachés de maman qui vivait dans le déni n’avaient pas remarqué était devenu si visible. Par exemple :
 

  • William s’est mis à refuser de plus en plus d’aliments, et surtout, il est difficile de déroger à l’ordre des aliments;
  • Il ne parlait presque pas, mais récitait des comptines ou des dialogues de Dora l’exploratrice sans problème;
  • Il a commencé à faire des colères lors de minimes changements, comme l’utilisation d’une brosse à dents neuve;
  • Il avait peu d’intérêts à la fois.

 
Lentement, mais sûrement, l’idée que mon fils ait un TSA a fait son bout de chemin dans ma tête. C’était plutôt réconfortant d’avoir l’impression que cette possibilité expliquait tout ce qui nous arrivait.
 

Le trouble du spectre de l’autisme, telle une ombre qui suivra mon fils pour toujours.
Crédit : Beeldredacteur/Pixabay

Le jour de l’évaluation est enfin venu. Une petite salle avec des jouets, une ergothérapeute, William et moi. De l’autre côté de la vitre, une psychologue et une orthophoniste. Dans la pièce d’à côté, Papa et petit frère. Ma présence n’est requise que pour rassurer mon garçon. William ne répondait pas aux exigences des activités proposées, ça sautait aux yeux. Malgré tout, malgré les larmes, je me sentais bien. Tout irait bien.
 
Le 4 novembre 2014 a eu lieu la rencontre « bilan ». C’était une belle journée ensoleillée, comme les autres. Peu importe le diagnostic (ou l’absence de diagnostic clair), William resterait le même petit garçon. Nous avons demandé à savoir immédiatement, nous attendions depuis si longtemps.
 
« William a un trouble du spectre de l’autisme. »
 
J’ai pleuré des larmes de soulagement. Nous avions la chance de mettre un nom sur les difficultés de mon garçon. Tous ne l’ont pas. Il y a autant de types d’autisme qu’il y a de personnes autistes. Le diagnostic est une étiquette qui nous apportera de l’aide. Pas tout de suite, car il nous faudra encore attendre, mais l’aide viendra. Aujourd’hui, presque un an plus tard, je sens qu’elle est tout près. 

Le diagnostic de votre enfant vous a-t-il apporté la sérénité?

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