Lisez la première, deuxième, troisième et quatrième partie.
Au moment d’écrire ces lignes, j’entame la neuvième semaine de ma résolution. Je me sens vraiment bien.
J’ai eu une rechute la semaine dernière, mais c’était un petit peu planifié (vous comprendrez : cet automne, en écoutant une certaine émission diffusée sur une certaine chaîne, en semaine, à 18h30. Je vous dirais bien de quelle émission il s’agit, mais je préfère que la surprise soit parfaite. Si je vous le disais, vous n’auriez droit qu’à une surprise presque parfaite). À la fin de la semaine, je ne me sentais vraiment pas bien. J’avais hâte de reprendre mon rythme plus sobre. Quel bon signe!
C’est sur ces bons signes que je me concentre. Seulement le positif.
J’ai l’intention de réduire encore plus ma consommation mais, comme dit Beyoncé, il est important de bien m’installer dans ma nouvelle routine, de transformer mon progrès en norme. J’ai hâte. Ça me rend vraiment heureuse, et j’y suis arrivée presque sans aide.
Je suis en train de m’évader de ma prison de verre, bien consciente que l’évasion n’est pas un gage de liberté. Ma prison me suivra de près, toute ma vie, prête à me consumer de nouveau. Conserver cette fierté, cette incommensurable joie que je ressens depuis neuf semaines est l’unique condition de ma remise en liberté. Pas pire, han?
Il m’arrive d’avoir soif, très soif. Lorsque ça arrive, je mets des stratégies en place, comme refuser de voir des amis en semaine, googler des images de foies cirrhotiques, faire une niaiserie juste pour entendre le rire de mes enfants, parler à mes TPL Moms.
Si vous saviez à quel point j’ai paniqué la veille de la publication de mon histoire. J’avais peur des jugements, mais seigneur… vous avez été magnifiques. Merci à vous, tous et toutes. Vos bons mots seront désormais mes nouveaux outils. Je m’en servirai pour briser ma prison de verre lorsque mes poings seront à vif, lorsque mon sourire sera fatigué.
Vous m’avez confirmé que je n’avais pas à paniquer, que je ne devais pas avoir honte de partager mon expérience, que je ne suis pas la seule. Mon but était d’aider, d’inciter les parents (et non-parents) à surmonter leur peur d’être jugés et de demander de l’aide. Quand tu te casses le bras, tu consultes un médecin. Quand tu te casses la tête, tu consultes un intervenant. C’est aussi simple que ça.
Je n’ai plus honte d’avoir vécu dans ma prison de verre.