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Quand l’infertilité se charge de briser les plans.
Crédit: Kristin/Flickr

Ce texte est anonyme. Non pas pour préserver mon identité, mais bien la sienne.
 
Je deviens enceinte facilement. Un cycle, c’est réglé. Deux fois. Je me magasine des claques en écrivant ça pour débuter un billet sur l’infertilité, mais ça fait partie de l’histoire.

Récemment, une amie m’a annoncé sa grossesse. J’ai littéralement sauté au plafond en l’apprenant. J’ai pleuré, aussi. Pas mal.

Un aperçu de ma réaction.
Source: giphy.com

Pas que je sois complètement hystérique, mais j’ai attendu cette annonce trop longtemps. Une fois l’euphorie retombée, je me suis remémoré notre parcours.

 
Le début des essais 
Ils ont commencé les « essais bébé » quelques mois avant nous, puis nous avons essayé aussi. Je nous voyais déjà enceintes en même temps, passant à travers les nausées et tout le reste ensemble. C’était certain. J’imaginais aussi notre congé de maternité et nos bébés jouer ensemble. #BébésBFF Comme je l’ai écrit plus haut, la petite ligne est vite apparue dans mon cas. Pas grave, son tour ne saurait tarder. Nos bébés auraient à peine un mois ou deux de différence, j’y croyais. Allô, la naïveté.

Les mois suivants 
Les mois ont passé, ma bedaine a poussé. Toujours rien de son côté. Les premiers mois, je restais confiante. Elle aussi, je crois. Un petit retard de règles, mais des tests négatifs? Don’t panic, certaines femmes doivent absolument faire une prise de sang pour confirmer la grossesse. Quand le maudit  jour 1 se pointait, j’étais déçue. Elle devait être triste. Quand les mois sont devenus années, j’étais triste. Elle devait être démolie. J’ai accouché et mon bébé a vieilli. De nouveau-né à toddler, jamais l’ombre d’une petite ligne sur ses tests de grossesse fut.

La venue d’un deuxième bébé 
Quand nous avons décidé de concevoir un deuxième bébé, je ne lui en ai pas parlé. Il FALLAIT qu’elle soit enceinte avant que je doive lui annoncer que, moi, je l’étais de nouveau. Je me suis même imaginé que cette fois-ci serait la bonne (à nous, le congé de maternité!). Contre toute attente, l’annonce s’est encore faite très rapidement. Alors qu’elle devait avoir envie d’hurler à l’intérieur, elle m’a sincèrement félicitée. Elle a été parfaite.
 


Probablement la réaction dans sa tête.
Source: giphy.com

 

Nos vies ont suivi leur cours, la mienne étant devenue un joyeux chaos. Je n’étais pas là chaque jour 1, mais je prenais des nouvelles. Newbie de l’infertilité, je m’informais aussi sur les étapes et traitements par lesquels ils devaient passer (tout en sacrant intérieurement, parce que des gens doivent endurer ça).

Elle ne l’a probablement pas toujours su, mais j’ai envoyé des tonnes d’ondes positives dans l’univers. #Ésotérisme101 Pas une semaine n’est passée sans que j’aie une petite pensée pour elle et son chum. Sans pouvoir réellement me mettre à leur place, j’ai partagé avec eux des petits bouts de frustration, de déception et de découragement. J’ai réalisé combien j’étais chanceuse. Même à bout de la maternité, je relativisais.

 Bref, quand j’ai reçu son message, celui tant attendu, la réaction hystérique était de mise.
 Finalement, c’est avec une autre amie qu’elle partagera sa grossesse. Je lui en souhaite une simple, belle et douce. Son tour est enfin venu.

Avez-vous vécu l’infertilité indirectement? Comment avez-vous été présent(e) pour les gens concernés?

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