Mon éducatrice a coupé les cheveux de mon fils! Pas comme dans « mon éducatrice est coiffeuse à temps partiel » ou « y’a un motton de gomme collé dans les frisettes, fait que j’ai pas le choix ».
Plus du genre: « pauvre ti pit, y’a b’en les cheveux dans’ face, c’est vraiment de ma responsabilité de faire quelq’chose! »
On s’entend, mon fils a 16 mois. Il n’a (n’avait) pas une chevelure hors du commun. OK, ses cheveux poussent tout croche! Son toupet est super long, mais y’a rien qui pousse sur ses tempes. Pis il a plein de frisettes dans la nuque. Un mélange de coupe Longueuil, de permanente ratée pis de mo’hawk. #socute
Crédit : Pixabay
Le pire, c’est qu’elle l’a fait en cachette. Mon fils part le matin avec des boucles et revient le soir avec un toupet croche pis une nuque dénudée! Mettons que j’aspirais à avoir mon propre René-Charles, je fais quoi, là!?
J’écris sous le couvert de l’anonymat, pour protéger mon éducatrice (et ma place en garderie, of course!) Malgré cet incident, elle est une très bonne éducatrice! Le genre de personne qui fait construire des modules de jeux dans sa cour et qui me donne un pot de compote de pommes. Avec elle, je sens mon fils en sécurité. Avec les trois autres amis et les petits plats cuisinés maison, c’est comme s’il passait ses journées chez grand-maman avec ses cousins.
La coupe de cheveux, c’est une première fois sur laquelle j’ai (j’avais) le contrôle. Tout se passe à la garderie. J’ai manqué ses vrais premiers pas. Elle lui a appris à imiter le poisson. Il a mangé son premier gâteau au chocolat le midi de son premier anniversaire. (Oui, mon éducatrice est aussi du genre à organiser une fête pour les anniversaires avec des décorations, un gâteau maison, un cadeau pis toute!)
Je ne pourrai même pas être excitée d’aller chez la coiffeuse pour la première fois avec mon fils et conserver une mèche de cheveux de bébé. Ok, rien ne m’en empêche, mais je saurai que c’est une mèche imposteur.
Quand j’ai eu assez de courage le moment propice est venu, je l’ai confrontée à propos de son « initiative ». Appréciez ma finesse : « Roberte (nom fictif), on dirait que mon fils n’a plus ses petites bouclettes. Je me suis dit : Roberte devait avoir pitié qu’il ait le toupet dans les yeux et elle lui a fait une petite coupe! »
Crédit: Annie Nonyme
Elle ne m’a jamais répondu franchement. Elle a tellement patiné pour esquiver ma question qu’elle a fait son exercice de la semaine. Je n’ai jamais eu de réponse officielle, mais je pense qu’elle s’est sentie assez mal pour ne plus recommencer. Pas sur mon fils, anyway.
Bon, b’en… reste juste à attendre que ça repousse!
Vous est-il déjà arrivé une péripétie semblable à la garderie?