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Je suis maman carriériste
Crédit: Andrée-Ann Gilbert

Quand j’étais jeune et que je pensais au jour où j’allais être maman, je n’aurais jamais imaginé que la vie m’apporterait autant de défis. Je suis la chanceuse, pas chanceuse , dont le nom sort du chapeau quand les chances sont de 1/1000. J’ai envie de partager avec vous mes idées face à la maternité et mes expériences dans mon nouveau rôle de maman.
 
Donc short story, c’est moi la fille qui allait 4 à 5 fois par semaine dans les 5 à 7 avec ses amies. La compétitive née qui, arrêtée à la lumière rouge, reste bien alerte afin de s’assurer que je serai la première à décoller #NoJoke. Moi, la fille qui prône le féministe et qui rêve tous les jours d’être à la tête d’une grande entreprise…
 
Depuis quelques années, nous parlions d’avoir un bébé. Le jour « J » arrivé, mon chum pleure de joie, je pleure de peur. Pour moi, maternité égalait compromis. J’ai un travail que j’adore et l’idée de le quitter pour un an m’effrayait. Depuis si longtemps, je travaillais pour être où j’étais.

Le jour où j’annonce à mon entourage que nous attendons un enfant, j’ai eu droit à de drôles de remarques. « Ah oui? Je suis surpris, je croyais que tu étais une femme de carrière. » Ou le fameux : « Vous êtes bien vous, les femmes, 1 an de congé! » NON MAIS. On jase là, sommes-nous bien en 2017? Les femmes peuvent-elles être à la fois de bonnes mères, tout en étant des femmes de carrières? Venons-nous en 2 modèles : un pour la maison et l’autre pour le travail? Est-ce que l’horloge biologique des femmes ambitieuses est censée être dysfonctionnelle?
 

 Crédit photo : Grumpy Cat
 

Ma grossesse, bien, elle fut pénible… Stress, fatigue, maux de tête, etc… La pression, celle de performer, celle de prouver au monde entier que j’étais une femme de carrière même si j’étais enceinte, elle ne venait pas des autres, mais bien de moi. Mon enfant n’était même pas arrivé que j’avais déjà peur que tout le monde pense que je ne donnais pas mon 100%, car j’étais enceinte.

Ce serait mentir de dire qu’en 2015, aucune femme n’est confrontée au fait de mettre sa carrière de côté afin d’élargir sa famille. J’ai cependant rapidement compris, avec l’arrivée du bébé, que la « lady boss » avait été détrônée par le petit nouveau. Et ça, ça te ramène sur terre parce que le plus important restera toujours mon enfant.
 
Il me reste encore 6 mois de congé avant le retour au travail. Je m’ennuie souvent de travailler, de sortir un peu du « gigi gaga gougou. » Du même coup, j’ai l’impression que je vais ouvrir les yeux et que mon congé avec Ti-Thom sera terminé. Même si ce ne sera pas facile, je continue de croire que nous, les femmes, sommes capables d’être à la fois des super mamans et d’être des workaholics carriéristes.
 
Et vous, croyez-vous que nous pouvons à la fois être carriériste et maman?

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