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Retour au travail, hôpital et gastro : une petite histoire de lâcher-prise.
Crédit: Jacinthe Moreau

Même si je commence à être une maman expérimentée, il m’arrive parfois de prendre des petites débarques. Je voyais mon retour au travail arriver et je me disais que bof, au pire le menu serait composé de spag’ et de poitrines de poulet tournées dans la poêle et que la maison serait un peu plus sale, mais que ça irait. 

Finalement, il y avait peut-être aussi des petits oiseaux qui chantaient dans mon scénario. La réalité a été toute autre.

Lundi.
Le jour J. On remet la machine métro-boulot-dodo en branle.

Mercredi.
Après trois jours au bureau à essayer de me rappeler les choses essentielles, telles que mon nom, après un an d’absence, Cocotte se met à faire de la fièvre et à vomir sa vie. Son état général ne nous enchante pas alors nous allons consulter. Nous étions loin de nous douter qu’on allait passer les deux prochains jours à l’hôpital. 

Évidemment, j’étais stressée pour mon bébé, mais j’avais aussi un gros malaise de manquer deux jours de travail dans ma première semaine. C’est là que j’ai commencé mon dialogue intérieur :

« WOW MINUTE! C’est trop de stress. T’as le choix. Soit tu restes au chevet de ta fille et tu stresses pour toutes les raisons du monde, soit tu restes au chevet de ta fille et tu stresses seulement pour les bonnes raisons, c’est-à-dire la santé de ta fille, point. Tu vois? Tu pèses déjà dix livres de
moins. »

Vendredi.
Cocotte va mieux et nous avons notre congé. Ce qu’elle a eu? On ne le sait pas trop, mais ce n’est plus important. Party!

Je prends les messages sur le répondeur à mon retour. Pendant notre absence, nous avons manqué une place en CPE. QUOI?

WOW MINUTE! C’est vraiment pas grave, de toute façon, les filles sont très bien où elles sont. Cette place aurait probablement été refusée. Respire par le nez.

Samedi.
Finalement je pense que Cocotte a eu la gastro. Je ne me sens pas bien. Bah… c’est sûrement pas ça. #DéniTotal

Dimanche.
Nice! J’ai de la fièvre et je vomis ma vie. J’espère que ça va passer vite, parce que je n’ai pas envie de manquer du travail une fois de plus! J’espère que personne d’autre ne va l’attraper… et quand va-t-on faire l’épicerie? 

WOW MINUTE! Il faut vraiment que j’aille vomir. Bon, ce que je voulais dire, c’est WOW MINUTE! Tu es malade et tu n’as pas le contrôle là-dessus. C’est inutile de stresser pour ça. Occupe-toi juste de passer ta gastro. Le reste va se tasser.

Lundi
Chéri a de la fièvre et il vomit sa vie. Chouette dit qu’elle a mal au ventre. Je ne me sens pas encore top top.

Ok, Karma. Le message commence à passer. Je suis méga zen. À peu près comme Fry après sa centième tasse de café.

Mardi
Je pars travailler en gambadant et en respirant l’air frais. Je réfléchis à ma nouvelle définition de ce qui est vraiment grave. Parce qu’en rétrospective, rien de réellement grave n’est arrivé dans toutes nos péripéties. Je pense que je vais stresser pour beaucoup moins de choses à l’avenir.

En passant, ça va toujours me faire plaisir de partager les petites voix dans ma tête.

Avez-vous vécu des situations qui vous ont particulièrement poussés à lâcher prise?

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