Survivre aux difficultés de son couple durant la première année de bébé : le bilan.
Auteur.e AnonymePour relire les articles précédents : 1, 2 et 3.
J’ai perdu mon pari. Je n’ai pas réussi à traverser le voyage jusqu’à ses un an aux côtés de son père, du moins, pas en tant que couple. Je suis la statistique que je ne voulais surtout pas être. Je suis l’échec, je suis le visage du couple moderne, de la famille morcelée, du bébé qui se promène d’une maison à l’autre.
Dans mon premier article, j’avais écrit ceci : « Cette première année me semble déjà tellement si longue, et elle ne fait que commencer. » Maintenant qu’elle est terminée, je trouve que tout a passé tellement vite. Je peux pas concevoir que ça fait déjà un an que ma mini est dans nos vies. Que notre couple est devenu une famille, puis plus un couple pantoute. J’écrivais aussi que je me demandais si notre couple allait survivre. Si l’amour reviendrait. Si je trouverais ma place de femme ET de maman.
Les réponses à ces questions-là sont toutes négatives.
Et pourtant, j’ai retrouvé le chemin du bonheur. Je marche vers la lumière, que je vois pour la première fois depuis un an. Je suis calme, je suis en paix avec mes choix et je suis en train de me reprendre en main et de retrouver mon effervescence, mon dynamisme, mon moi réel duquel je m’étais tant ennuyée.
La vie est difficile chaque jour : je suis monoparentale, par choix, c’est vrai, mais monoparentale quand même. J’ai une relation houleuse avec le papa de mon bébé. Je me fais toujours demander des questions pas possibles et passer des commentaires de marde sur le fait que je ne suis plus avec le papa de ma fille et que c’est dont b’en terrible parce que t’sais, elle a à peine un an!
Mais au bout du compte, mon quotidien est plus léger. Et c’est pas mal ça la vie, le quotidien.
Ma fille est heureuse. Elle ne réalise pas ce qui s’est passé. Elle est heureuse quand elle voit son papa, elle est heureuse quand elle est chez moi. Se séparer n’a pas à être la fin du monde. Ça peut au contraire être une libération, quelque chose de positif, une chance d’être de meilleurs parents séparément qu’ensemble. D’être de meilleurs humains, plus patients, plus présents, moins conflictuels.
Je ne sais pas ce que l’avenir me réserve, mais je sais que mon présent me convient. Que je vis au jour le jour, que je découvre et bâtis ma vie selon ce qui se présente. Et je me couche calme et sereine le soir. Et ça, c’est l’essentiel.