Aller au contenu
Confessions d’une éducatrice.
Crédit: Josée Levesque
L’authenticité et la transparence sont des valeurs qui me tiennent vraiment à cœur, tellement que je n’ai pas vraiment de tabous. Je vous parlerai alors de ce qui touche les femmes au plus profond d’elles-mêmes, dans leur tête, leur cœur et leur corps. Et tout ça, sans gêne… parce que le ridicule ne tue pas!

Dans ce premier billet, je réponds à toutes ces questions que vous n’avez jamais osé poser aux éducatrices de la garderie de vos enfants!


1. On me demande parfois ce qui m’a attirée, en tant que non-parent, à travailler dans ce milieu. J’ai envie de dire que plusieurs éducatrices n’ont pas forcément d’enfant elles-mêmes, que chacune d’entre-nous a choisi ce métier pour des raisons bien particulières, mais que toutes le faisons avec passion et dévouement.

2. Comment s’impliquer dans la vie de l’enfant, considérant que nous passons plus de temps avec lui que les parents? Il est certain que nous tenons une place importante dans la vie de ces enfants. Cependant, nous aurions tort de croire ne serait-ce qu’un instant « jouer au parent. » Les enfants savent très bien qui sont leurs parents et qui sont les éducateurs. Nous ne pourrons jamais leur offrir un amour inconditionnel et c’est peut-être ce qui permet d’avoir le détachement suffisant pour être, justement, de bons éducateurs. Pour eux, il faut être à la fois présent, sécurisant, stable et affectueux.

3. Comment faites-vous pour supporter le niveau de décibels? Pour ces difficultés, je crois que ce métier fait partie de ceux pour lesquels il faut littéralement avoir la vocation du coeur. Alors les décibels, ça vient avec et ça fait partie de ce que nous sommes prêts à tolérer. Cela dit, OUI, c’est épuisant, même pour les enfants.

À la fin d’une journée mouvementée, ils sont souvent plus fatigués. Personnellement, j’essaie de contenir les cris au maximum. Il faut laisser les petits s’exprimer, mais il faut leur enseigner à le faire dans le calme et la modération. Sinon, nous avons des activités consacrées au défoulement, où tous les bruits sont permis, à tous les niveaux sonores! 

Finalement, laissez-moi faire une confidence qui, je le sais, est partagée par plusieurs collègues. Nous comprenons combien il est difficile de laisser son enfant à un « étranger. » Mais s’il vous plait, faites-nous confiance. Nous ne sommes pas à l’abri des erreurs humaines, mais si quelqu’un nous a donné une telle responsabilité, c’est parce que nous sommes qualifiés ET aimants, ET généreux.

Quels sujets brûlez-vous d’aborder avec l’éducatrice ou la nounou de votre enfant?
 

Plus de contenu