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Hommage aux papas, mais surtout au mien!
Crédit: Marilyn Claveau

À quelques jours de la fête des Pères, je souhaite remercier un homme exceptionnel dans toute sa simplicité, mon père. Il n’a pas battu un cancer, il n’a pas traversé des épreuves insurmontables, il a juste su être présent et j’ai eu la chance de lui rendre la pareille.

Lorsque je suis partie de la maison, je savais allumer un poêle à bois, démarrer une tondeuse avec la crinke, construire une cabane d’oiseau, mettre un ver de terre sur mon hameçon et fabriquer des lance-pierres. Mon père m’avait aussi montré comment prendre la vie avec humour et utiliser le sarcasme pour me sortir de la misère.

Il faut dire que j’ai eu la chance de grandir dans une famille aimante dans un petit village, avec une grande cour arrière. J’ai appris à faire du patin, du vélo à deux roues et à nager dès mon plus jeune âge. J’ai eu des chats, un chien, des souris, des salamandres et une tonne de poissons rouges, tout ça sans consulter ma mère, papa disait toujours oui. Je me suis alcoolisé les idées au collège, pour ensuite retrousser mes manches et obtenir un diplôme au bonheur de mes parents. Finalement, j’ai quitté le nid familial à mes 19 ans. J’avais soif d’aventure!

3 mois après être devenue une presque-adulte, j’ai été convoquée à la maison familiale pour le week-end. Ma mère quittait mon père… Et c’est lui qui m’a pris dans ses bras pour me consoler.

Pendant les semaines qui ont suivi, je suis retournée chez moi toutes les fins de semaine où j’ai pu le faire. J’ai fait du ménage, du lavage, je lui ai montré comment partir un lave-vaisselle. Parce qu’il n’avait jamais eu à le faire! J’ai pris soin de mon père, non pas par obligation, mais parce qu’il avait besoin de ça.

Je lui ai montré comment bien s’occuper d’une maison et je lui ai donné des conseils en cuisine. À 20 ans, j’ai pris soin de mon père comme il l’avait tellement fait pour moi dans le passé. Nous sommes devenus des êtres inséparables, nous avons créé des liens plus que forts. Mon père est devenu mon meilleur ami.

Avec du recul, je me rends compte que leur séparation m’aura donné l’occasion de connaître un homme totalement différent de l’image qu’on peut avoir du papa autoritaire qui fait peur avec sa grosse voix. J’ai rencontré un père fort, oui, mais avec de grandes faiblesses. Un père qui espère que ses enfants se dépassent et qui angoisse parfois trop pour eux.

Un jour, on ira la faire ensemble, cette croisière en Alaska qu’on se promet depuis je ne sais plus quand.

Bonne fête des Pères, papa! 

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