Vivre avec les allergies, partie 4 : vous devez cuisiner pour une personne allergique? Pas de panique!
Jacinthe MoreauLisez la partie précédente.
Quand on ne vit pas avec les allergies alimentaires tous les jours, on peut se sentir un peu pris au dépourvu lorsqu’on reçoit une personne qui en souffre ou qu’on cuisine pour elle. Voici quelques conseils d’une maman qui gère ça tous les jours.
1. La communication, c’est la clé.
Avant toute chose, il faut discuter avec la personne allergique ou la personne responsable pour être bien certain de connaître les aliments à éviter et les mesures de sécurité qui doivent être prises. Il est possible que la personne préfère apporter sa propre nourriture. Il ne faut pas s’en offusquer. Par contre, c’est bien de le savoir dès le départ pour s’éviter des efforts qui, quoique très appréciés, ne mèneront à rien.
2. Cuisiner un mets 100% « sans allergène », c’est impossible.
Si vous cuisinez pour un grand groupe et que vous ne connaissez pas à l’avance les contraintes alimentaires (exemple : des muffins pour une fête d’enfants), vous pourriez être tentés de préparer une recette « sans allergène ». Sachez qu’en théorie, on peut être allergique à pratiquement n’importe quoi.
Si vous aimez les défis, vous pouvez bien sûr vous concentrer sur les allergènes prioritaires, qui sont les plus fréquents au Canada, soient : les arachides, le blé et autres grains céréaliers contenant du gluten, les fruits de mer (y compris le poisson, les crustacés et les mollusques), le lait, la moutarde, les noix, les œufs, le sésame, le soja, et les sulfites. Sinon, pourquoi ne pas prévoir quelques petites surprises qui ne se mangent pas? Ainsi, ceux qui ne pourront goûter à votre plat se sentiront spéciaux plutôt qu’exclus.
3. Revenez à la base.
La façon la plus simple de trouver une recette qui convienne et d’éviter les allergènes, c’est d’éviter les aliments transformés. Concentrez-vous sur une recette simple, avec quelques ingrédients. La méthode KISS (Keep It Simple and Stupid), c’est vraiment gagnant.
4. Vérifiez toutes les listes d’ingrédients et toutes les mentions « peut contenir ».
Il est très important de bien lire toutes les listes d’ingrédients de tous les emballages que vous utiliserez. Pour cette étape, validez avec la personne allergique ou la personne responsable. Pas de liste d’ingrédients? Vous avez transféré l’ingrédient de contenant? C’est non! Évitez aussi le vrac, le cuisiné sur place ou tout ce qui est plus artisanal.
On pense plutôt « grosse compagnie qui a une politique fiable sur les allergies » #ThinkBig. Vous pouvez également rechercher les produits spécialisés ou qui ont un logo « sans ». Finalement, n’hésitez pas à demander conseil au niveau des marques qui sont sécuritaires. La personne allergique a déjà fait ses recherches!
5. Ouvrez des emballages neufs.
La meilleure façon de s’assurer qu’il n’y ait aucune contamination croisée, c’est d’ouvrir des emballages neufs. Ça mange quoi en hiver, la contamination croisée? Le meilleur exemple, c’est la pratique du double dipping en se faisant des toasts beurre d’arachides/confiture, en utilisant le même couteau dans les deux contenants. Ladite confiture est désormais proscrite à jamais à quiconque souffre d’une allergie aux arachides.
6. Assurez-vous que vos ustensiles, plats, moules, attirails et surfaces soient très propres.
En gros, assurez-vous qu’il ne reste plus de vestiges de ce que vous avez mangé/cuisiné avant. C’est encore une fois pour éviter la contamination croisée. Vous pouvez aussi choisir pour cette fois d’utiliser du jetable. Ce conseil n’est pas du tout écolo, mais très sécuritaire.
7. Servez les plats « spéciaux » en premier.
Si les allergènes sont présents au repas, servez les personnes souffrant d’allergies alimentaires en premier afin d’éviter de contaminer leurs plats.
8. Vous doutez? Demandez de l’aide!
Si vous avez un doute, pourquoi ne pas demander de l’aide? Que ce soit pour faire les courses ou pour la préparation du repas, nous sommes habitués de gérer la situation. Pourquoi ne pas en faire une occasion de plus pour discuter et passer du temps ensemble?
C’est gros, j’en conviens. Je me doute bien que les allergies alimentaires de ma grande sont à l’origine de la baisse des invitations à souper que nous recevons et non uniquement le fait que nous sommes parents de jeunes enfants. Par contre, quand quelqu’un nous choisit nous, plutôt que la nourriture, nous sommes incroyablement reconnaissants.
Crédit photo : BuzzFeed
Aimeriez-vous aborder d’autres sujets par rapport aux allergies alimentaires?