Je plaide coupable…
J’ai longtemps jugé toutes celles qui mettaient tous les maux de la Terre sur les épaules du SPM. Les hormones chez nous, ça n’a jamais frappé fort, fort. Le SPM, c’était un concept bien étranger et, dans ma tête, parfois une excuse pour justifier bien des mauvais caractères ou des personnalités trop émotives.
Je plaide coupable… car j’ai connu le post-partum!
À ne pas confondre avec la dépression post-partum, le post-partum, c’est l’« après-accouchement ». Sans pour autant qu’il soit accompagné de symptômes dépressifs, il s’amène avec le reality check que les hormones crée, ça existe. Oh que oui!
Le post-partum, pour moi, ça voulu dire devenir :
1. Hypersensible
Une émission cul-cul, une publicité ordinaire, un film quelconque, voilà que je larmoie devant n’importe quelle niaiserie. J’avoue avoir pleuré devant la Fée Clochette l’autre jour. Devant Raiponce aussi. Et je ne vous parle même pas de la conductrice folle qui m’a coupé le chemin en me faisant un doigt d’honneur. J’en ai eu pour 15 minutes à brailler dans mon char.
J’ai eu à ranger, l’autre jour, les pyjamas que Simone portait à l’hôpital. Ils sont évidemment devenus trop petits, alors que ma gloutonne de deux mois porte déjà du six mois. La galère! Me voilà en train d’avoir envie d’en faire un troisième, juste pour qu’il reporte du « newborn ». C’était tellement déchirant de me séparer de ces morceaux que je suis retournée au magasin acheter les mêmes pyjamas en 6 mois et 9 mois. Ça va être beau rendu au secondaire…
3. Maman-Ourse
Je suis d’un naturel pacifique et qui cherche le compromis plutôt que la confrontation. Mais en post-partum, une seule règle prévaut : ne me faites pas chier! Surtout quand il s’agit de mes enfants. Vous en parlerez à ce petit bénévole-avec-des-super-pouvoirs-et-un-walkie-talkie d’un célèbre festival de musique montréalais, qui a dû affronter Maman-Ourse lorsqu’il a refusé de me laisser prendre un raccourci avec ma poussette, ce qui m’aurait permis d’éviter de trimballer ça dans un escalier de fortune en métal et 10 000 personnes qui auraient finalement piétiné mon bébé. La première fois de ma vie que j’ai crié, hurlé après un être humain.
4. Impatiente
J’ai accouché il y a à peine deux mois, mais il faudrait que je sois déjà revenue à mon poids d’avant la grossesse. Je sais qu’il faut du temps, que deux mois c’est court. Rien à faire, dès que je croise un miroir, je me dis que c’est fini, que jamais je ne retrouverai ma taille. Et retour à la case départ, avec l’hypersensibilité…
Qu’est-ce qui a changé dans votre comportement quelques semaines après avoir accouché ?
P.-S. : Pour la petite histoire, le bénévole-avec-des-super-pouvoirs-et-un-walkie-talkie s’est fait réprimander par sa boss, et nous avons finalement pu prendre le raccourci. T’sais, le gros bon sens, comme dirait ma mère…